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David Besingrand

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David, 21 ans, à l'accent chantant du sud, libraire en devenir. Mes goûts cinématographiques sont variés, je ne déteste aucun genre. Cinévore, sérivore, ouvert à toutes critiques, mais avis tranché. Au niveau séries, je suis vraiment accro à Grimm, Orange is the new black, How to get away with murder, Friends, HIMYM, et bien d'autre encore. Je lis enfin de plus en plus d'ouvrages à propos du cinéma, de films et de cinéastes. Certains avis à propos de ces livres sont disponibles sur ce site.

La Danseuse (2016)

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        La Danseuse est un film réalisé par Stephanie Di Giusto, dans lequel on retrouve entre autre Soko, Mélanie Thierry, Gaspard Ulliel et Lily-Rose Depp. Sorti dans les salles obscures le 28 Septembre 2016 et disponible en dvd depuis le 1 Février 2017, il dure environ 1h52.

De quoi ça parle ?

        La Danseuse reprend l’histoire compliquée mais vraie de Loïe Fuller (Soko), un jeune américaine, qui n’a qu’un rêve : danser. C’est à elle que l’on doit des chorégraphies majestueuses dans lesquelles elle est cachée sous des mètres de soie, avec des baguettes de bois prolongeant ses bras. Ce costume permet à Loïe de créer des beaux mouvements, des chorégraphies somptueuses. Mais l’arrivée dans sa vie de la jeune et belle Isabella Duncan (Lily-Rose Depp), danseuse talentueuse avide de gloire, va tout bouleverser. Tentant de garder sa place de gande danseuse, Loïe Fuller va chuter au début du XXe siècle.

Et ça vaut quoi ?

        La Danseuse est un beau film, original dans de nombreux points, mais beau. Impossible de critiquer ce film sans parler du point central : les chorégraphies. Magnifiquement représentées, ces mouvements créés par Loïe Fuller sont filmés à la perfection, avec de superbes jeux de couleurs. Nul doute qu’à travers ces représentations, la réalisatrice Stephanie Di Giusto veut d’abord rendre un puissant hommage à la danseuse. Et qui dit chorégraphie dit également musiques. Là aussi, Di Giusto nous plonge dans un univers dans lequel danse et musique ne font qu’un. Puissantes et fortes, ces musiques, interprétées majoritairement par des instruments à cordes, subliment les danses, et les danses subliment les musiques. Je commence la critique en parlant de ces deux éléments, car ils sont selon moi essentiels dans ce film, le long-métrage semble même n’être qu’un prétexte pour regrouper ces deux univers artistiques. Il n’y a qu’à voir la bande annonce, dans laquelle dominent danses et musiques.

        Mais, évidemment, le film ne se limite pas à de la belle musique et à de belles chorégraphies. Parlons d’abord du casting. Stephanie Di Giusto est arrivée à faire un long métrage avec le casting rêvé. Soko (Bye Bye Blondie, Voir du pays), Ulliel (Juste la fin du monde, Yves Saint-Laurent), Thierry (Ombline, La Princesse de Montpensier). Des noms plus qu’honorables pour un premier long-métrage. Et la jeune mais déjà talentueuse Lily-Rose Depp. Sur ce point là, rien à redire : Di Giusto frappe fort avec son casting. Au niveau du scénario, c’est là que ça coince. Il est loin d’être mauvais, mais… il a des défauts, c’est sûr. Le film en lui même est cohérent, mais quelques scènes sont réellement inutiles, longues, sans grand intérêt. Le film n’est quand même pas court, presque 1h55. Alors rajouter des scènes de cul qui sont inutiles à l’avancée de l’histoire, tout ça pour voir Soko à poil et voir que Loïe Fuller avait des goûts particuliers, c’est pas la folie.

        Malgré tout, Stéphanie Di Giusto s’en sort plutôt bien pour un premier film, qui se veut plus un hommage à une grande danseuse qu’un grand film. Artistiquement, musicalement, on prend son pied. Un premier film prometteur, au casting cinq étoiles, qui nous permet d’en apprendre plus sur la grande danseuse qu’est Loïe Fuller, sa vie chaotique, sa souffrance liée à son talent, sa relation ambiguë avec Isadora Duncan, et son déclin en début de siècle.

Blair Witch (2016)

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        Blair Witch est un flm d’horreur américain réalisé par Adam Wingard, avec Brandon Scott, Callie Hernandez, Valorie Curry, James Allen McCune, Corbin Reid & Wes Robinson. Il est sorti le 21 Septembre 2016, et dure 1h30.

De quoi ça parle exactement ?

        Pour la faire simple, un groupe d’amis décide de partir dans la forêt de Black Hills afin d’élucider le mystère qui s’y est produit 22 ans plus tôt, en 1994 (oui, on parle bien de l’intrigue du premier film, le projet blair Witch, sorti en 1999). James, l’un des jeunes, est le frère de Heather, la jeune fille du premier opus. Ce groupe décide d’élucider le mystère de la sorcière de Blair, en filmant le tout, en passant la nuit dans cette forêt. Ils découvriront alors que ce qu’ils qualifiaient de légende est en fait bien réel, à leurs risques et périls.

Et ça vaut quoi ?

        Je vais pas y aller par quatre chemins, Blair Witch est un film vraiment très décevant. On pouvait s’y attendre avec tous les films du genre, plus que moyens, qui sortent depuis maintenant quelques années. Ici, le long-métrage s’inscrit dans la lignée des nouveautés horrifiques actuelles, qui ne sortent que pour une seule chose : faire un maximum de profit. Le film n’a pas dû coûter bien cher à la réalisation : quelques caméras frontales, un drone. Et c’est justement ce qui est décevant. N’étant pas un grand fan du premier film de 1999, je reconnais quand même qu’avec peu de budget, il arrivait à vraiment faire le job d’un film d’horreur. Il ne nous glaçait pas le sang par des scènes gores ou par des jump-scares incessants, mais par toute une ambiance qui prenait le spectateur et arrivait à lui faire vraiment peur. Ici, c’est le contraire : l’ambiance ne nous glace absolument pas, mais nous laisse de marbre, ce qui est décevant pour la suite directe du film de 1999.

        A la réalisation, on retrouve Adam Wingard, à qui l’on doit les V/H/S & sa suite, You’re Next, ou encore Home Sick. Le monsieur est donc habitué à réaliser des films d’horreur, qui sont pour certains bons (je n’ai pas vu V/H/S, mais j’en ai de très bons échos, et j’ai bien aimé You’re Next), et il rate la suite d’un film que certains qualifient de chef-d’oeuvre… Ca me fait de la peine quand je lis qu’il s’est inspiré du premier Massacre à la tronçonneuse, ou encore quand il raconte :

« Je faisais partie des centaines de millions de lycéens qui se baladaient dans les bois munis d’un caméscope et qui tournaient une parodie de Blair Witch avec leurs copains. Ce film est d’une authenticité absolue. Personne n’a obtenu un tel degré de réalisme avant ou depuis Le Projet Blair Witch. ».

        Les acteurs ne sont pas si mauvais, mais ils ne sont pas non plus excellents, ils ne dégagent pas grand choses. On ne retiendra finalement rien de spécial de ce film, qui sert de nombreuses scènes attendues sans qu’elles n’aient d’effet sur le spectateur. Les deux ou trois bonnes idées qu’il peut y avoir (comme par exemple lorsqu’on brise les mystérieux symboles) sont perdus sous une masse énormes d’éléments réchauffés et désagréables. Un grande déception qui confirme la pénurie de bons films du genre à notre époque. Le problème de Blair Witch peut s’accommoder à bon nombre de films d’horreur récents, qui privilégient le profit au contenu, la quantité à la qualité, et qui finalement ne s’adressent plus à de vrais fans du genre mais à des bandes d’ados pré-pubères qui vont voir ce genre de films à la sortie du collège.

Colonia (2016) de Florian Gallenberger

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Colonia, un film de Florian Gallenberger, avec Emma Watson, Daniel Brühl, Michael Nyqvist, Richenda Carey.

Sorti le 20 Juillet 2016, Durée : 1H50. Genre : Drame, Film historique, Thriller.

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De quoi parle Colonia ?

Au Chili, en 1973. Alors que le général Pinochet s’empare du pouvoir par la force, les opposants politiques multiplient les actions. Daniel et Lena en font partie. Daniel va se faire arrêter, et est amené dans un endroit tenu secret. Lena va alors tout faire pour le sauver, et accepter de rentrer dans la Colonia Dignidad.

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Alors, que penser de Colonia? Je vous avoue qu’en y allant, je ne m’attendais pas à grand chose, j’y allais surtout pour Emma Watson que j’adore, mais c’est tout. Le réalisateur m’était totalement inconnu, je ne connaissais pas trop les autres acteurs (à part pour quelques rôles, notamment celui de Daniel Bruhl dans Good bye Lenin!), bref Emma Watson était l’une de mes seules motivations. Je ne m’attendais pas à grand chose car, bien que le résumé me donnait envie, je ne savais rien sur le réalisateur donc sur sa manière de traiter un sujet pareil. Et beh je me suis retrouvé stupide à la fin du film tellement j’étais sous le charme, sous le choc. Colonia est entré dans mon top des films de 2016 dès ma sortie de la salle. Le film n’a pas été bien servi pour sa distribution (en tout cas dans ma ville, relégué au cinéma où personne ne va malgré ses bons film, car défini comme « cinéma diffusant les films d’auteur, d’art et d’essai »).

  

D’un point de vue scénario, Colonia est brillant. En effet, tout en nous angoissant, il nous choque, nous émeut, notamment à travers le traitement des personnages, mais également par les différentes situations aberrantes de ce camp. Le jeu des acteurs, notamment des trois principaux, est juste brillant : Emma Watson est bouleversante, Daniel Brühl nous surprend, et Michael Nyqvist arrive à capter un rôle terrifiant. On passe 1h50 folle, entre angoisse et larmes. A la fin du film, on nous sert de vraies photos avec un texte nous racontant l’histoire de cette colonie. Bouleversant.

Pourtant assez jeune réalisateur (1 court et 2 long avat Colonia), Florian Gallenberger signe ici un grand film, à découvrir, redécouvrir, et surtout à faire découvrir car trop méconnu du grand public. Un bon moment de cinéma.

 

Elle (2016) – Paul Verhoeven

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Elle est un thriller franco-allemand réalisé par Paul Verhoeven (Black Book, Robocop, Basinc Instinct) et sorti dans nos salles le 25 Mai 2016. Nous y retrouvons notamment Isabelle Huppert (Avenir, Amour, Madame Bovary, La religieuse), Laurent Lafitte (Papa ou Maman, Elle l’adore, L’art de la fugue, De l’autre côté du périph), Anne Cosigny (La Première Etoile, Bambou, La série Les Revenants), Charles Berling (Tu es mon fils, L’enquête, Beyrouth Hotel, Les Murs Porteurs) ou encore Virginie Efira (Un Homme à la hauteur, Le Goût des merveilles, 20 ans d’écart, Cookie). Ce film est l’adaptation du roman Oh… (au titre évocateur) de Philippe Djian. Mais que vaut réellement le dernier Verhoeven ?

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De quoi parle Elle ?

Nous suivons l’histoire de Michelle. Michelle est une femme, dirigeante d’une entreprise de création de jeux-vidéos, qui semble autoritaire, froide, voire indifférente à tout. Mais Michelle, un soir, va se faire agresser chez elle, par un inconnu masqué. Mais elle va décider de ne pas porter plainte pour ce viol, préférant traquer elle-même son agresseur. Un jeu malsain va alors se créer entre Michelle et son agresseur, dont on tente de deviner l’identité.

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Bon, rien qu’en lisant le résumé, vous le voyez : le sujet est dur. Le viol, ce n’est jamais facile de le mettre en scène, au cinéma. En général, ça en fait des films larmoyants, dramatiques au possible. Et c’est bien normal, car c’est une abomination. Comment ne pas faire un film dramatique sur le viol ? Ben, tout simplement en mêlant le génie littéraire de Philippe Djian au génie cinématographique de Paul Verhoeven. Ce mélange tordu donne un film violent, au suspense haletant, mais surtout au sexe omniprésent. Et justement, ce sexe omniprésent est mêlé à une violence insoutenable. Dès le début du film, les premières minutes, c’est du sexe violent. On ne voit pas tout, certes, mais parfois, le pire est ce que l’on ne voit pas. Le sexe est omniprésent tout le film, en particulier cette première scène d’une violence visuelle impressionnante. Nous retrouvons cette scène à plusieurs reprises, avec quelques modifications. Ce qui est d’ailleurs bien trouvé ! En effet, ces modifications du premier viol (modifications dans les pensées de Michelle) font penser à un jeu-vidéo : on revit la scène, on la modifie. Beaucoup de sexe, nécessaire, et violent.

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Alors, je précise, on ne passe pas 2h à traquer le violeur. Isabelle Huppert non plus d’ailleurs. Elle se demande qui ça peut être, elle prend des mesures pour savoir qui c’est, pour se protéger. Mais elle ne passe pas deux heures à faire une enquête, à le traquer. Néanmoins, la question de l’identité du violeur vous hantera jusqu’à ce que l’on découvre qui il est. Certes, Verhoeven met sur des pistes, plus ou moins crédibles. Mais on est torturé. Personnellement, j’ai imaginé le pire quant à l’identité du violeur. Et lorsqu’on sait qui c’est, on est à la fois dégoûté et soulagé. Dégoûté par son geste. Soulagé parce que enfin, on sait qui c’est. Il faut dire que tous les ingrédients sont là : Michelle a eu une vie atypique, avec des relations spéciales avec sa famille (son père, sa mère, son fils, sa belle-fille, son ex-mari, …). Un suspense haletant, en tout cas pour moi. Au niveau des acteurs, Isabelle Huppert a tout à fait sa place. Elle montre qu’elle peut tout jouer, avec un naturel impressionnant. Elle est je trouve l’une de nos meilleures actrices (en tout cas dans cette tranche d’âge). Et les autres acteurs ne sont pas en reste : ils sont géniaux également. Pas de fausses notes.

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En somme, ce nouveau Verhoeven est une perle cinématographique. Ce film est juste splendide : des acteurs de haut niveau, une histoire horriblement sublime, bref, la perfection incarnée. De toute façon, faites vous votre avis : vous pouvez soit être purement comblés, soit détester ce film, il n’y a pas de juste milieu pour le dernier Verhoeven.

V for Vendetta (2006)

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V for Vendetta est un film réalisé par James Mc Teigue (Ninja Assassin, L’ombre du Mal), avec entre-autre Nathalie Portman (Star Wars – épisodes I à III, Thor), Hugo Weaving (la trilogie du Hobbit, Tu ne tueras point), ou encore Stephen Rea (Jusqu’à la mort, Blackthorn). Sorti en 2006 en France, ce film dure environ 2h10. Critique.

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De quoi parle V for Vendetta ?

Le film se passe à Londres, au XXIe siècle. Le monde connait de nombreux changements. Alors qu’Evey viole le couvre-feu pour rejoindre un homme, elle se fait surprendre par des hommes de lois qui, pour la punir, veulent la violer. Sauvée  »in extremis » par un étrange homme masqué, elle décide de le suivre, et assiste alors à une explosion qu’il avait programmé. Encore sous le choc, le lendemain, alors qu’elle est au travail, son bâtiment est pris d’assaut par ce mystérieux individu, qui diffuse alors un fort message politique à la télévision. Après l’avoir aidé à se sortir du mauvais pas dans lequel il était, Evey, recherchée par les autorités, devient la protégée du mystérieux ‘’V’’.

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On ne va pas y aller par quatre chemins : V for Vendetta est un excellent long-métrage. Un film à message, mais en même temps tellement plus. En effet, il arrive souvent que les films à message soient un peu trop axés sur le fond, ce qu’ils veulent dire, au détriment de la forme, donc de la mise en scène, du jeu d’acteurs, et j’en passe. Ici, ce n’est pas le cas, le film est soigné du début à la fin. Un film aux messages multiples, que chacun interprétera à sa manière. Personnellement, j’ai compris ce long métrage comme étant une ode à la liberté. En effet, dans un monde où les médias règnent (on le voit à plusieurs reprises, notamment lorsque sont filmés les personnes du bar, la famille dans sa maison, obnubilés par la télévision et ce qui y est dit), les gens doivent s’affranchir, et se faire entendre (en gros, ne plus laisser les médias maîtres, mais prendre le contrôle). Un film dénonçant également la manipulation politico-médiatique. Bref, de multiples messages, intéressants, et surtout personnels.

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Côté forme, le film est, comme je l’ai dit, extrêmement bien maîtrisé. Le jeu d’acteur, tout d’abord, est juste fou. Ce film vous donne tout de suite envie de voir toute la filmographie de Nathalie Portman, qui a ici l’un des meilleurs rôles de sa carrière : un personnage développé, complexe, et attachant. Hugo Weaving, alias ‘’V’’, passe tout le film sous un masque, certes, mais nous enchante malgré tout : un personnage extrêmement compliqué à comprendre, mais également très attachant. J’ai honte de dire que je ne connaissais pas Stephen Rea, mais que ce film m’a donné envie de le revoir dans d’autres rôles. Je ne vais pas développer plus au niveau des acteurs, car on pourrait dire exactement la même chose de tous, tant leur jeu est juste, et tant ils sont bien dirigés par James Mc Teigue. Au scénario, Lilly Wachowski, scénariste de la première saison de Sense 8, ou encore de Cloud Atlas, et Lana Wachowski, travaillant sur les mêmes films que Lilly. Ce film est une adaptation réussie du comic V pour Vendetta d’Allan Moore et de David Lloyd (publié par Vertigo)

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En somme, V for Vendetta est un excellent film, une bombe cinématographique, un film aux multiples messages, qui entrera à coup sûr dans votre top de films préférés.

J’ai tué ma mère (2009) – Xavier Dolan

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J’ai tué ma mère – Un film de Xavier Dolan, avec Xavier Dolan, Anne Dorval, Suzanne Clément.

Sorti le 15 Juillet 2009, 100 minutes. Nationalité : Canadien. Genre : Drame.

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De quoi parle J’ai tué ma mère ?

Hubert Minel a 17 ans. Et il déteste sa mère. Ce film relate les relations conflictuelles entre le fils et sa mère, montrant ainsi leurs manipulations, leurs actions, leurs regrets, leurs souhaits, leur amour, et leur haine. Alors qu’il découvre l’amour, la drogue, le sexe et l’amitié, Hubert reste obsédé par la haine qu’il a envers sa mère.

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Xavier Dolan signe avec J’ai tué ma mère son premier film en tant que réalisateur. Depuis, on ne cesse de parler de lui, que ça soit en bien ou en mal, pour ces films ou son caractère. Mais c’est avec ce film que tout a commencé. Il faut également savoir que ce film a été projeté à la 41ème Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes en 2009. Il y a récolté trois prix sur les quatre. Il a également, a cette occasion, été l’objet d’une standing ovation de plus de huit minutes. Autant dire que ce film a réellement été apprécié. Mais vaut-il tout cet amour ?

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Disons ce qui est, pour un premier film, J’ai tué ma mère est bon. Très bon même. En effet, de nombreux réalisateurs ont commencé par faire des film moyens, voire très moyens. Là, ce n’est pas le cas. Xavier Dolan mise tout sur l’émotion, dégagée par la trame originale et par le jeu des acteurs. Je dis bien « trame originale » et non « intrigue » : le film n’a pas vraiment une intrigue avec de multiples rebondissements, mais plutôt une trame de départ, une idée originale en constant développement jusqu’au dénouement. Cette histoire peut sembler jouer sur la corde sensible en permanence, mais c’est plutôt qu’elle se développe et se retranche dans les recoins les plus extrêmes sur ce thème. Le jeu des acteurs reste quand même l’atout principal du film : Xavier Dolan et Anne Dorval misent sur un jeu simple, basé sur l’émotion. Ils ne tentent pas d’en faire « des caisses », mais plutôt de jouer avec le ton juste. Ainsi, dans ce film, la tenue des acteurs (leurs attitudes, regards, …) est essentielle et primordiale, car c’est en fait sur tout cela que repose le film.

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En conclusion, pour son premier film, Xavier Dolan tape fort. Le français québécois va en rebuter plus d’un, mais si l’on accepte de passer outre, nous entrons dans l’univers de Xavier Dolan et découvrons ce superbe film, méritant amplement ses critiques positives.

EN SOMME :

POINTS POSITIFS :

Jeu des acteurs

Trame originale

Photographie

POINTS NÉGATIFS :

Joue peut-être sur la corde sensible quelques-fois

Made in France (2016)

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Made in France, de Nicolas Boukhief, avec Malik Zidi, Dimitri Storoge.

Thriller/Drame, France, 1H32

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Ce film a été tourné en 2014, soit avant les attentats de Charlie Hebdo, et a du faire face au retardement puis à la déprogrammation de sa sortie en salles car il devait initialement sortir au cinéma le 18 Novembre 2015, soit cinq jours après les dramatiques attentats du 13 Novembre à Paris. Il est donc disponible seulement depuis le 29 Janvier 2016 en Vidéo à la Demande. Jamais un film n’aura autant collé à l’actualité, et ce sans vouloir y coller autant. Cette plongée dans les coulisses d’un attentat est-elle réussie?

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Tout d’abord, un petit résumé maison : Sam est un journaliste français, issu d’une famille mi-algérienne (de son père), mi-française (de sa mère). Il a une culture musulmane, dont il va se servir pour dénoncer dans un livre les milieux intégristes de banlieue de Paris. Ainsi, il va s’infiltrer dans une petite cellule terroriste (constituée de cinq personnes) qui ont pour objectif de préparer et exécuter un attentat sur les Champs Elysées en heure de pointe. Après être allé voir la police, il n’a d’autres choix que de continuer, peu importe les conséquences : il est piégé dans son propre jeu.

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On suit donc, tout au long du film, Sam (Malik Zidi). Son problème est qu’il est allé voir la police trop tard. Il est déjà complice de tous ces événements. Il s’est créé une « nouvelle identité » secrète, celle d’un homme divorcé qui n’a pas la garde de son fils. Mais la réalité en est toute autre : il est heureux en ménage et a un fils qui va à la crèche. Ainsi, l’intrigue est ultra-méga-giga intéressante. En dehors du fait qu’on voit réellement ce qui pour nous peut être très abstrait dans nos esprits (car oui, on est au courant des actions des terroristes, mais nous sommes-nous déjà demandé comment ils arrivaient à aller au bout de leur projet?), on s’attache aux personnages. On voit que ces hommes ne sont pas tous sans coeur. Un personnage touchant est par exemple Sidi (Ahmed Dramé). On se demande aussi si Sam ne va pas être découvert. On se demande surtout si cet attentat va aboutir. Bref, un film au suspense haletant.

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Attention, les lignes qui suivent spoilent un peu le film. Je ne le voulais pas, mais je dois spoiler pour aller au bout de mon avis.

Je dirai juste que la fin est plutôt « décevante », je m’entends : non pas que l’autre fin possible m’aurait plu, elle aurait été plus probable. Et une chose m’intéressant à la fin est que l’on voit qu’en fait, leur foi à des limites (dixit le signe de croix de Jésus, qui n’est pas très musulman…). Pour le jeu des acteurs, il est vraiment parfait. Beaucoup sont « amateurs » ou n’ont pas beaucoup de films à leur actif. Arriver à jouer juste et bien dans un film si dur est honorable.

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En conclusion : ce film est excellent, brûlant dans l’actualité et honorable. Un sujet dur, pour un film juste.

Scary Movie (2000)

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Scary Movie, de Keenen Ivory Wayans, avec Anna Faris, Shawn Wayans, Marlon Wayans, Shannon Elizabeth, Regina Hall. Durée : 1H24, USA, 2000.

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De quoi parle Scary Movie ?

Un soir, Drew Becker reçoit un appel. Alors qu’elle est seule chez elle, ce psychopathe lui demande quel est son film d’horreur préféré. Elle est retrouvée morte par ses parents peu après, dans le jardin. Dès le lendemain, son lycée est pongé dans une profonde tristesse, alors qu’un groupe d’ami est traqué par le même tueur. Ce dernier sait qu’ils ont tué quelqu’un l’année précédente.

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Si vous avez lu le résumé, vous avez certainement pensé à un autre film… Scream. En effet, comme le montrent les images ci-dessus, certaines scènes rappellent les deux premiers films de la saga de Wes Craven, tout comme le masque qui est très proche de celui de ghostface. Mais Scream est loin d’être le seul film parodié par Scary Movie. L’intrigue autour du groupe d’ami est la même que celle de Souviens-toi l’été dernier (avec l’humour en plus). Tout comme la manière dont le tueur entre en contact avec le groupe. Mais si ces deux films sont les inspirations les plus flagrantes, d’autres scènes sont tirées d’autres films. Ainsi, lors d’une bataille entre Cindy et le tueur, nous avons droit à une parodie de Matrix. Il serait trop long de nommer tous les films parodiés, mais ils le sont plutôt habilement, malgré quelques incohérences. Soyez en tout cas rassurés, le dénouement est différent de celui de Scream.

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Néanmoins, ces petites parodies plutôt sympathiques, qui peuvent donner envie de voir le film, ne suffisent pas à le rendre bon. Certes, c’est un divertissement sans prétention, qui n’a pas la même intention qu’un blockbuster ou qu’un film plutôt sérieux. Ici le but premier est de rire. Sauf qu’avec les blagues sexistes, misogynes, homophobes, qui ne sont pas drôles, c’est la moitié du film qui tombe à l’eau. Alors certes, certaines blagues sont drôles, certains quiproquos aussi (j’ai en tête celui du prof suicidaire, qui m’a fait hurler de rire). Mais voilà, toutes les blagues ne sont pas drôles, loin de là, et tombent à l’eau. L’autre inconvénient humoristique, c’est le choix du thème de nombreuses actions. On tombe sur un film porté sur le sexe. Alors, j’ai rien contre ce genre de film, mais il n’est pas obligatoire de parler pendant 1H30 de sexe, de la petite amie refusant de céder, du petit ami en manque, de la bimbo facile. Trop, c’est trop, et ça tue l’humour.

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En conclusion :

Point Positifs :

Parodies plutôt drôles et bien trouvées, bien adaptées

Film drôle dans l’ensemble

Points Négatifs :

Humour souvent facile, lourd et mal placé

Trop de sexe tue le sexe.

Le Fantôme de Canterville (2016)

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Le Fantôme de Canterville, de Yann Samuel, avec Audrey Fleurot, Michaël Youn, Michèle Laroque, Lionnel Astier. Comédie fantastique française, sortie en salles le 6 avril 2016. Durée : 1H36.

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De quoi parle Le Fantôme de Canterville ?

Aliénor de Canterville est contrainte de hanter un château, après que son prétendant lui ait lancé une malédiction. Avec Gwilherm, homme décapité par les révolutionnaires, elle mène à bien son devoir, tous les cinquante ans. Une règle cependant : elle doit revivre sa mort chaque nuit. Un jour, une nouvelle famille arrive dans la château. Mais les mentalités ont changés. Ainsi, Aliénor fera tout pour récupérer son bien, quand d’autres feront tout pour lever la malédiction qui est sienne.

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Visuellement réussi

Comme annoncé précédemment, Le Fantôme de Canterville est une comédie fantastique. Et qui dit cela dit… effets spéciaux. Et là, vient la question suivante : que peut-on attendre, au niveau des effets spéciaux, d’une comédie française (avec Michaël Youn, en plus) ? Et bien, figurez-vous qu’il est très réussi à ce niveau là. Les disparitions, la tête tombante, tout est très bien maîtrisé. Et ça, on ne s’y attendait peut-être pas. Mais le visuel, ce n’est pas que les effets-spéciaux. Maquillages, costumes, décors, tout est maîtrisé également. D’un point de vue visuel, ce film sait y faire. C’est un petit spectacle pour les yeux.

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Mais le visuel n’est pas tout.

L’histoire, à la base ,est plutôt sympathique. Le résumé donne quand même envie de voir le film. La trame, en fait, est bonne. Mais… le film a de nombreux défauts. Déjà, même si les réactions de la famille sont drôles, elles deviennent vite répétitives, et l’humour est parfois lourd. Ensuite, au niveau des personnages, ils sont tous bien interprétés, mais… certains sont insupportables. Alors, attention, je sais, ceci est voulu par l’équipe de réalisation. Mais, par exemple, la jeune fille de la famille est réellement chiante. Vous voudrez lui donner des gifles pendant 1H32 très exactement. De plus, au niveau du casting, il est assez bizarre… En effet, autant certains sont bons (Michèle Laroque que j’aime beaucoup, Audrey Fleurot, Lionel Astier), autant certains le sont moins, voire font peut (Michaël Youn). Mais soulignons que ce dernier est plutôt agréable dans ce film, et c’est l’avis d’un « anti »-Youn… Enfin, le film est un peu long. Il y a peu de rythme, car beaucoup de choses répétitives devenant monotones.

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En somme :

Les +

Visuel, effets-spéciaux

Trame de départ

Une partie du casting

Une partie des personnages

Les –

Rythme, exploitation de l’histoire

Humour, parfois lourd et facile

Une partie du casting

Une partie des personnages

Game of Thrones – Bilan saison 1

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Game of Thrones, saison 1 (2011). Créée par David Benioff & D. B. Weiss. Adaptée du premier volume (A Game of Thrones) de la saga littéraire Le Trône de fer (A song of Ice and Fire) de George R. R. Martin. Diffusée pour la première fois sur HBO (US)

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De quoi parle la première saison de Game of Thrones ?

La série se déroule sur le continent de Westeros. Le roi Robert Baratheon règne sur les sept couronnes. Son conseiller venant de décéder, il décide d’aller à Winterfell et demande à Eddard Stark, son vieil ami de devenir Main du roi. Mais la découverte de Bran Stark, fils d’Eddard, peut tout bouleverser, mais sa chute d’une des tours du château va avoir des conséquences inattendues.

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Vous, qui lisez ce texte, vous avez déjà au moins entendu parlé de la série Game of Thrones. Elle a été un l’objet d’un phénomène rare : l’affection quasi-unanime de très, très, très nombreux spectateurs. Personnellement, je n’avais jamais regardé une seul épisode de cette série, jusqu’à il y a environ 3 semaines. En effet, je voulais en quelques sortes comprendre l’origine de ce succès. Et voir si je partageais les opinions des nombreuses personnes. Et… Je suis tombé fan. La série à un je-ne-sais-quoi qui vous emporte, et vous donne envie de savoir la suite. Et elle est, il faut le dire, étonnamment bien interprétée. Chaque personnage, chaque figurant même, a ce talent qui vous  glace. Ce talent rare à une si grande échelle dans une série. Car oui, les personnages sont nombreux. Et c’est l’une des forces de la série.

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Oui, cette multiplicité des personnages est une force. Et surtout une excellent idée de l’auteur de la saga littéraire. Car, et c’était là le but de Martin, il n’y a pas de héros. Nous ne suivons pas l’aventure d’un homme face au monde, mais bien l’aventure de plusieurs personnes, plusieurs peuples, qui sont opposées, mais ont un but commun. Cette absence de héros au sens propre du terme est un sacré plus : chacun est libre de dire qui est son héros dans la série, les avis diffèrent, mais finalement, personne n’a raison ni tort. La libre interprétation est laissée au spectateur, ce qui change des séries habituelles. Cela me rappelle (un tout petit peu) certains épisodes de Lost. En somme, nous suivions les aventures d’un groupe sur l’île, sans héros définit, et nous étions également plongés dans le passé de chacun, avec leurs histoires distinctes. Ici, cette manière de procéder est poussée à son paroxysme, pari risqué mais qui paye : Game of Thrones est l’une des séries préférée de nombreuses personnes à l’échelle mondiale.

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Mais il n’y a pas que des points positifs. Et il faut avouer que le principal défaut de cette première saison est la longueur. Ou plutôt le rythme, appelez cela comme vous le souhaitez. Les épisodes sont inégaux, ce qui donne l’impression que la série est un peu décousue… Nous avons par exemple un épisode avec des nombreuses actions importantes, puis l’épisode d’après avec seulement une action servant l’histoire. Ainsi, la faiblesse de cette saison 1 est le manque de rythme, l’impression d’épisodes avec trop de « blabla » là où d’autres on beaucoup (trop?) d’actions. Un rééquilibrage aurait permis de moins s’ennuyer.

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En somme, vous l’avez compris, la première saison de Game Of Thrones est excellente. Comme le montrent les images ci-dessus, ne soyez pas surpris : GOT, c’est du sexe, et du sang (voire gore par moments). Mais pour une première saison, elle est d’une grande qualité. Seul bémol, la longueur de certains épisodes trop « blablateux »

Je donne à cette saison la note globale suivante :

excellent