Date de sortie 15/05/2024 - Au cinéma
Durée (01:39:00)
Titre original Cuando acecha la maldad
Genre Horreur, Thriller
Avec Ezequiel Rodríguez, Demian Salomón, Silvina Sabater, Virginia Garófalo, Emilio...
Nombre d'épisodes : 10 épisodes
Chaîne d'origine : MGM+
Diffusée à partir de : 23 avril 2023
Synopsis
L'espoir s'épuise et les tensions montent alors qu'un bus rempli...
Date de sortie 29/10/2024
Durée(01:30)
Titre original Time Cut
Genre Horreur, Science-fiction, Thriller
Avec Madison Bailey, Antonia Gentry, Michael Shanks, Griffin Gluck, Megan Best ...
Réalisé par Hannah Macpherson
Nationalité...
Date de sortie : 10 mai 1976 (Brésil),
5 avril 1978 (France)
Réalisateur : Bob Rafelson
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Sally Field, Arnold Schwarzenegger, Robert Golden...
Date de sortie 15/05/2024 - Au cinéma
Durée (01:39:00)
Titre original Cuando acecha la maldad
Genre Horreur, Thriller
Avec Ezequiel Rodríguez, Demian Salomón, Silvina Sabater, Virginia Garófalo, Emilio...
Nombre d'épisodes : 10 épisodes
Chaîne d'origine : MGM+
Diffusée à partir de : 23 avril 2023
Synopsis
L'espoir s'épuise et les tensions montent alors qu'un bus rempli...
Date de sortie 29/10/2024
Durée(01:30)
Titre original Time Cut
Genre Horreur, Science-fiction, Thriller
Avec Madison Bailey, Antonia Gentry, Michael Shanks, Griffin Gluck, Megan Best ...
Réalisé par Hannah Macpherson
Nationalité...
Date de sortie : 10 mai 1976 (Brésil),
5 avril 1978 (France)
Réalisateur : Bob Rafelson
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Sally Field, Arnold Schwarzenegger, Robert Golden...
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…
Date de sortie : 2 mars 1978 (Royaume-Uni), 1983 (France) Réalisateur : Sidney J. Furie Acteurs principaux : Stan Shaw, Craig Wasson, R. Lee Ermey, Noble Willingham, Scott Hylands, James Whitmore Jr. Genre : Guerre Nationalité : Américain Compositeur : Jaime Mendoza-Nava Scénaristes : Sidney J. Furie et Rick Natkin Société de production : Golden Harvest et Good Times Films S.A. Budget : 1 million de dollars
Précurseur des longs métrages sur la guerre du Vietnam sorti dix ans après le film de propagande Les Bérets Verts, Les Boys de la Compagnie C se concentre sur le parcours de cinq recrues de la Marine, de leur formation militaire à leur engagement sur le front où ils se retrouvent face à des atrocités qu’ils ne soupçonnaient pas. Réalisé par Sidney J. Furie (Ipcress Danger Immédiat, L’Emprise, L’Aigle de Fer), il fait le choix d’un protagoniste noir interprété par Stan Shaw (Rocky, Runaway L’Évadé du Futur, L’Île aux Pirates) pour rappeler qu’une majorité de jeunes américains de milieux populaires étaient envoyés en Asie du Sud-Est.
Pourvu d’un casting composé d’acteurs comme Craig Wasson (Le Fantôme de Milburn, Body Double, Les Griffes du Cauchemar) et Noble Willingham (Good Morning Vietnam, Le Dernier Samaritain, Ace Ventura Détective Chiens et Chats), le film traite de la guerre du Vietnam avec une violence réaliste et un esprit critique marqué, les soldats se retrouvant en pleine désillusion tellement ils ne comprennent pas la raison du conflit. Préfigurant des classiques comme Voyage au Bout de l’Enfer, Apocalypse Now, Rambo ou encore Platoon, Les Boys de la Compagnie C fait partie des sources d’inspiration de Stanley Kubrick pour Full Metal Jacket, l’iconique R. Lee Ermey apparaissant déjà comme sergent instructeur pour son tout premier rôle au cinéma.
Le film contient également son lot de passages comiques, à commencer par l’introduction où les jeunes soldats se font remonter les bretelles à cause de leur attitude rappelant La Septième Compagnie. Sachant se montrer plus léger avec l’exploitation du football pour entretenir l’esprit d’équipe, il traîne toutefois en longueur et ses doublages français ne sont pas très soignés, la voix de Lee Ermey étant bien moins impactante que pour son rôle du sergent Hartman. Un film correct à l’intérêt essentiellement historique, remasterisé le 8 avril 2024 par Rimini Editions avec en bonus l’interview du réalisateur et historien du cinéma Jean-Baptiste Thoret.
Date de sortie : 5 juin 1998 (Amérique du Nord), 28 octobre 1998 (France) Réalisateur : Peter Weir Acteurs principaux : Jim Carrey, Laura Linney, Ed Harris, Noah Emmerich, Natascha McElhone, Holland Taylor, Brian Delate Genre : Comédie dramatique Nationalité : Américain Compositeurs : Burkhard Dallwitz et Philip Glass Scénariste : Andrew Niccol Société de productions : Scott Rudin Productions et Paramount Pictures Budget : 60 millions de dollars
Après avoir excellé dans des comédies devenues culte comme The Mask, Dumb & Dumber et Menteur Menteur, Jim Carrey confirme son changement de registre avec The Truman Show, comédie dramatique dans laquelle il incarne Truman Burbank, agent d’assurance qui vit paisiblement dans une cité de bord de mer auprès de sa femme Meryl, sous les traits de Laura Linney (Les Pleins Pouvoirs, Mystic River, Love Actually). Ce qu’il ignore et apprend petit à petit parallèlement au spectateur, c’est qu’il est en fait le personnage principal d’une émission de télé-réalité diffusée en permanence depuis sa naissance, la ville de Seahaven n’étant habitée que par des acteurs qui jouent leur rôle à son insu.
Réalisé par Peter Weir (Witness, Mosquito Coast, Le Cercle des Poètes Disparus), The Truman Show traite des premiers doutes et de la destinée de son personnage principal, dont l’envie de voyager et la soif de découverte semblent impossibles tellement il est contraint à rester dans la ville. Un premier déclic surgit d’ailleurs lorsqu’il recroise le regard de Lauren, femme jouée par Natascha McElhone (Ronin, Californication, Solaris) qui cherche à lui faire comprendre tout ce qu’on lui cache. Car même son meilleur ami Marlon, interprété par Noah Emmerich (Copland, Windtalkers, Cellular), ne fait en réalité que participer à la machination instaurée par Christof, joliment incarné par Ed Harris (La Firme, Le Bazaar de l’Épouvante, Nixon).
Deux ans après avoir commencé à démontrer ses talents dramatiques dans l’étonnant Disjoncté en incarnant un personnage frappé par la tragédie, Jim Carrey met tout le monde d’accord tant l’évolution de son jeu d’acteur est saisissante. Pourvu d’une très belle réalisation, The Truman Show multiplie les plans issus de caméras cachées pour donner des indices sur la vraie nature du scénario. Ce dernier se voit alors sublimé par les musiques touchantes de Burkhard Dallwitz, auxquelles s’ajoutent plusieurs extraits de musiques classiques comme la « Marche Turque » issue de la Sonate pour Piano n°11 de Mozart. Un film d’anticipation ayant fortement marqué la fin des années 90 !
Date de sortie : 6 avril 1983 (1h 32min) Réalisateur : Luc Besson Acteurs principaux : Pierre Jolivet, Jean Reno,
Jean Bouise, Fritz Wepper, Petra Müller Genre : Anticipation, postapocalyptique Nationalité : Français Compositeur : Éric Serra Scénaristes : Pierre Jolivet et Luc Besson Société de production : Les Films du Loup Budget : 3,5 millions de francs
Premier long métrage de Luc Besson sorti en 1983, Le Dernier Combat se distingue des autres œuvres de son époque par le choix d’un film d’anticipation en noir et blanc dont la narration se suit sans aucun dialogue. Reprenant l’intrigue de son court métrage L’Avant-Dernier, il est coscénarisé par Luc Besson et Pierre Jolivet, qui joue également le personnage principal tentant de survivre dans une ville dévastée. L’histoire prend en effet place dans un univers postapocalyptique avec une majorité de survivants hommes cherchant à s’entretuer ou à se protéger des autres.
Trouvant refuge auprès d’un médecin incarné par Jean Bouise (Tintin et les Oranges Bleues, Subway, Le Grand Bleu), il est rapidement traqué par une brute interprétée par Jean Reno (Les Visiteurs, Léon, Mission Impossible), qui concrétise une de ses premières apparitions au cinéma. Tourné avec un budget très serré, Le Dernier Combat se démarque par des plans alternant huis clos et panorama, eux-mêmes rythmés par les premières musiques d’Éric Serra pour Luc Besson. Si le tournage a majoritairement eu lieu dans des chantiers et immeubles parisiens, l’illusion du désert a été réalisée à partir de la dune du Pilat.
Pour renforcer l’aspect postapocalyptique, les hommes sont dépourvus de parole et les rares femmes semblent prisonnières. Certaines ne laissent d’ailleurs apparaître que leurs jambes, Mylène Farmer ayant participé à la figuration plus de vingt ans avant que le réalisateur ne reprenne ses traits pour le personnage de Sélénia dans la trilogie Arthur et les Minimoys. Si l’une des scènes dévoile l’invention d’un gaz qui permet de retrouver brièvement la parole (seul un discret « bonjour » en ressortant), la plupart laissent une certaine place à l’action, avec fabrication d’armes et grille pour barrer un chemin. Un film original marquant les débuts d’une longue collaboration entre Luc Besson, Jean Reno et Éric Serra.
Date de sortie : 23 septembre 1988 (Amérique du Nord), 8 février 1989 (France) Réalisateur : David Cronenberg Acteurs principaux : Jeremy Irons, Geneviève Bujold, Heidi von Palleske, Barbara Gordon, Shirley Douglas, Stephen Lack Genre : Thriller horrifique Nationalité : Américain Compositeur : Howard Shore Scénaristes : David Cronenberg et Norman Snider Sociétés de production : Morgan Creek Productions, Téléfilm Canada et Mantle Clinic II Budget : 13 millions de dollars
L’avis d’Emmanuel
Puisant son scénario dans le roman Twins de Bari Wood et Jack Geasland sorti en 1977, Faux-Semblants est un film dramatique dans lequel Jeremy Irons (Mission, Red Sparrow, House of Gucci) incarne à la fois Beverly et Elliot Mantle, jumeaux tous deux gynécologues partageant à la fois leur appartement et leur clinique. Ayant pour habitude de tout se dire y compris en matière de femmes, leur vie bascule le jour où Beverly rencontre Claire, patiente jouée par Geneviève Bujold (Le Pirate des Caraïbes, Obsession, La Corde Raide), que ce dernier refuse de partager avec son frère.
Réalisé par David Cronenberg (Vidéodrome, Dead Zone, La Mouche), le film traite de thèmes comme la jalousie et la descente vers la folie, le bouleversement de Beverly ne faisant que croître tout au long du film. Si l’atmosphère se veut dérangeante, l’esthétique est plutôt propre comparée aux autres films du réalisateur, la scène du cauchemar où Claire coupe le cordon qui relie les jumeaux étant la seule à se montrer viscérale. Compositeur habitué à Cronenberg, Howard Shore renforce quant à lui le mystère et la mélancolie du scénario par de lentes mélodies à base de cordes frottées.
Pourvu d’une réalisation soignée, Faux-Semblants innove par ses nombreux plans montrant les deux jumeaux sur un même écran grâce à des caméras contrôlées par ordinateur. Démontrant un jeu d’acteur de haut niveau, Jeremy Irons va même jusqu’à utiliser la technique de Frederick Matthias Alexander pour interpréter ses deux personnages d’une manière bien distincte. Un film iconique ayant inspiré la dramaturge Alice Birch pour une mini-série éponyme sortie en 2023 sur Prime Video.
L’avis de Nicolas P
La mutation du cinéma de David Cronenberg, enfant terrible du cinéma qui mélange habillement des questionnements autour du corps avec le cinéma d’exploitation. On peut donc parler de deux parties qui s’inscrivent pourtant dans cette tradition tout en s’approchant d’une épure surprenante au niveau de la mise en scène.
Faux-Semblants semble être cette passerelle qui témoigne d’une évolution de l’approche de Cronenberg. Cette histoire de deux jumeaux médecins (magistralement incarnés par Jeremy Irons) et patrons d’une clinique gynécologique pour les riches témoigne d’une approche du body horror moins évidente et frontale. Ainsi, c’est surtout l’exploration mentale des deux frères et de leurs névroses sexuelles qui intéresse le cinéaste. La séquence qui témoigne de ce caractère hybride est l’usage des outils gynécologiques pensés par l’un des jumeaux qu’il utilise dans une opération. Le rapport au corps y est moins frontal, le sang n’en gicle pas tant que ça et la froideur du cadre englobe le film d’une atmosphère poisseuse.
Cronenberg ne cherche donc plus à créer du body horror avec des effets qui relèvent du cinéma d’exploitation mais s’oriente vers une approche plus poétique et atmosphérique. Il se recentre ainsi sur les émotions afin de connecter le spectateurs aux protagonistes et leurs peurs. La fin du film est le pinacle de cette approche, un sacrifice qui inclut encore le corps dans son procédé tout en évitant de montrer directement les éléments. Faux-Semblants devient alors un savant mélange entre la finesse d’un cinéma qui gagne en maturité et la violence des premières œuvres de Cronenberg.
Date de sortie : 8 décembre 2023 (Équateur),
17 janvier 2024 (France) Réalisateur : Yórgos Lánthimos Acteurs principaux : Emma Stone, Willem Dafoe, Mark Ruffalo, Ramy Youssef, Jerrod Carmichael, Christopher Abbott Genre : Science-fiction, drame Nationalités : Américain, britannique, irlandais Compositeur : Jerskin Fendrix Scénariste : Tony McNamara Sociétés de production : Searchlight Pictures, Element Pictures et Fruit Tree et Film4 Budget : 35 millions de dollars
Adaptation du roman éponyme écrit par Alasdair Gray, Pauvres Créatures est déjà le huitième film du cinéaste grec Yórgos Lánthimos. Une véritable comédie noire surréaliste dans laquelle la talentueuse Emma Stone (The Amazing Spider-Man, La La Land, Cruella) incarne Victoria, femme sauvée de la noyade par le docteur Godwin Baxter, joué par Willem Dafoe (Spider-Man, Le Crime de l’Orient-Express, Nightmare Alley), qui remplace son cerveau par celui de l’enfant qu’elle porte. Désormais Bella Baxter, elle développe rapidement une certaine intelligence et cherche à s’émanciper du manoir de son maître. Elle fait alors la connaissance de Duncan Wedderburn, avocat interprété par Mark Ruffalo (Collatéral, Zodiac, Shutter Island), qui s’enfuit avec elle après être tombé sous son charme.
Très inventive, la première partie du film est tournée en noir et blanc avec quelques effets fish-eye pour renforcer le mystère à travers un huis clos. Utilisant le Dracula de Francis Ford Coppola comme référence, Pauvres Créatures revêt une esthétique pouvant rappeler les œuvres de Tim Burton. Il met notamment en scène des créatures hybrides comme une poule à tête de chien, un animal mi-canard mi-chien ou encore un buste de cheval fusionné à une diligence. Un parallèle avec la patte artistique de David Cronenberg peut aussi s’effectuer via la mutilation des corps et le visage déformé de Willem Dafoe, qui rend son personnage réellement macabre.
Si la seconde partie propose un voyage bien plus convenu avec un style qui évolue vers la couleur, le film reste glauque et dérangeant, la thématique du sexe étant très présente et Emma Stone s’avérant absolument méconnaissable. Les compositions de Jerskin Fendrix rythment quant à elles l’action avec des cordes stridentes aux sons aigus du plus bel effet. Lauréat du Lion d’Or à la Mostra de Venise 2023 et récompensé par deux Golden Globes, Pauvres Créatures reste une œuvre unique qui parvient à transcender le genre de l’épouvante fantastique pour mieux le réinventer.
Date de sortie : 14 décembre 1977 (1h 40min) Réalisatrice : Diane Kurys Acteurs principaux : Éléonore Klarwein, Odile Michel, Anouk Ferjac, Michel Puterflam, Yves Rénier, Robert Rimbaud, Marie-Véronique Maurin Genre : Comédie dramatique Nationalité : Français Compositeur : Yves Simon Scénariste : Diane Kurys Sociétés de production : Les films de l’Alma et Alexandre Films Budget : 2,4 millions de francs (360 000 euros)
L’avis d’Emmanuel
Comédie dramatique sur le thème de l’adolescence, Diabolo Menthe fait partie de ces films générationnels en milieu scolaire ayant précédé Les Sous-Doués et La Boum. Premier long métrage de Diane Kurys tandis qu’Éléonore Klarwein et Odile Michel concrétisent leur premier rôle au cinéma, il se concentre sur la vie de deux sœurs, Anne et Frédérique Weber, qui vivent difficilement leur rentrée dans un lycée pour jeunes filles après être tombées amoureuses durant l’été 1963. Vivant essentiellement avec leur mère, elles ne voient leur père que pendant les vacances, ce dernier étant joué par Michel Puterflam (Inspecteur La Bavure, Le Pacte des Loups, La Tour Montparnasse Infernale).
Rêveuse et dissipée, Anne est particulièrement attachante malgré ses manières de voler et de mentir à son entourage. Aînée des deux sœurs, Frédérique se permet une liaison par correspondance avec un garçon et milite dans un groupe communiste alors qu’il est interdit de faire de la politique dans l’enceinte du lycée. La retranscription des années 1960 passe aussi bien par des références culturelles que par la grande sévérité des professeurs, qui infligent des punitions excessives et se font à leur tour ridiculiser par des rires d’élèves quand ils manquent d’autorité. On peut aussi noter l’accent très approximatif de l’enseignante d’anglais, les socquettes jaunes ridicules de la professeure de français et le manque de souplesse de l’enseignante en EPS.
Les références culturelles passent quant à elles par la présence de graffitis politiques et de la chanson « La Plus Belle pour Aller Danser » de Sylvie Vartan, ainsi que par la mention de La Grande Évasion de John Sturges, des obsèques d’Édith Piaf et de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Bien que les musiques et la chanson du guitariste Yves Simon renforcent sa mélancolie, Diabolo Menthe ne manque pas d’humour au niveau des représentations adolescentes, comme l’illustre ce moment où une camarade d’Anne Weber parle de sa première expérience sexuelle en affirmant qu’un pénis en érection pourrait atteindre deux mètres. Un film qui offre une peinture emblématique de l’époque qu’il retranscrit !
L’avis de Nicolas L
Diabolo Menthe… Pour moi, ce premier film de Diane Kurys a toujours fait partie de mes madeleines de Proust. Je l’avais découvert, en premier lieu, grâce à la très belle chanson éponyme d’Yves Simon, puis ensuite via la VHS que m’avait montré ma sœur.
Qu’est-ce que j’ai pu la voir et la revoir cette VHS, me passionnant pour les aventures des sœurs Weber. Rarement un film n’aura autant su saisir la vérité de l’adolescence, entre tendresse (l’anniversaire surprise) et cruauté.
On suit donc Anne et Frédérique, qui commencent une nouvelle année scolaire dans un lycée de jeunes filles, strict. Elles essaient de trouver leur place, entre amours, rébellion, politique et parents. L’absence de leur père est présente tout le long du film, suite au divorce de leur parents. Anne se réfugie dans ses mensonges, Frédérique se crée une image qui ne lui ressemble pas.
Ce film est culte, pour sa représentation certes d’une période difficile, l’adolescence (le film est beaucoup moins mièvre que La Boum par exemple, et il faudra attendre le très bon Les eaux Gosses plus de trente ans plus tard pour aussi bien saisir les affres de cet âge) mais aussi pour le témoignage d’une époque, les années 60.
Un très beau film qui méritait bien une réédition, et ça tombe très bien puisque les éditions Rimini ont eu la bonne idée de ressortir le film en blu-ray, le 21 février 2024, dans une édition impeccable !
Que se soit l’image en 1080p AVC ou le son en DTS HD, l’édition fait un sans faute, à plus forte raison sur un film qui a quarante-cinq ans, c’est vraiment le meilleur médium pour redécouvrir ce film.
De plus, Rimini nous gâte au niveau des bonus. On retrouve en effet dans cette édition un entretien avec Guillemette Odicino, critique cinéma pour Télérama, une interview d’Odile Michel, comédienne et metteuse en scène, ainsi qu’une interview d’époque de Diane Kurys. On trouve également un autre entretien avec Diane Kurys, plus récent, un entretien avec Yves Simon, une boîte à images et deux bandes-annonces.
Au total, c’est près de deux heures de bonus, qui si certains restent un peu promotionnels, n’en demeurent pas moins riches en anecdotes et passionnants à suivre.
Bref, vous avez là un film culte dans sa plus belle forme, dans une très belle édition pour découvrir ou redécouvrir. Un grand merci aux éditions Rimini pour cette initiative !
Date de sortie : 2 mai 1986 (États-Unis),
7 mai 1988 (France) Réalisateur : Corey Yuen Acteurs principaux : Kurt McKinney, Kim Tai Chung, Jean-Claude Van Damme, Kathie Sileno, Kent Lipham Genre : Arts martiaux Nationalité : Américain Compositeurs : Jeff Danna et Akira Yamaoka Scénaristes : Corey Yuen, Keith W. Strandberg et Sheldon Lettich Sociétés de production : New World Pictures, Balcor Film Investors, Seasonal Film Corporation Budget : 250 000 dollars
Réalisé par Corey Yuen (Ninja Warriors, Le Sens du Devoir 2, La Légende de Fong Sai-yuk), chorégraphe de plusieurs classiques avec Jet Li et Jason Statham, Karate Tiger est le film qui a commencé à faire connaître Jean-Claude Van Damme dans les années 80 malgré des apparitions totalisant à peine dix minutes. Il y incarne Ivan le Rouge, personnage froid et implacable rappelant celui de Dolph Lundgren dans Rocky IV, rattaché à un cartel qui cherche à s’approprier un club de karaté dirigé par le père de Jason, jeune protagoniste interprété par Kurt McKinney.
Battu par Ivan sans réussir à protéger le dojo, Jason cherche à prendre sa revanche malgré son père qui renonce à se battre après s’être fait casser la jambe. Reclus dans une maison abandonnée, il est alors entraîné par une apparition de Bruce Lee sous les traits de Kim Tai-chung, qui l’avait déjà incarné dans Le Jeu de la Mort et sa suite. Les clins d’œil au Petit Dragon sont d’ailleurs nombreux entre le héros qui va sur sa tombe, les posters affichés au mur et ses enchaînements sur l’emblématique mannequin de bois.
Bercé par des musiques qui surviennent en pleine scène, le film flirte également pas mal avec la série B avec ses querelles entre jeunes rythmées par des insultes d’époque comme « bouboule », « gros plein de soupe » ou encore « retourne donc à tes chinoiseries ». Malgré un très mauvais doublage à l’accent russe totalement surfait, Jean-Claude Van Damme y apparaît charismatique avec son costard blanc et son célèbre grand écart sur les cordes du ring. Largement inspiré de classiques comme Rocky et Karate Kid, Karate Tiger s’impose comme un film très plaisant dont les combats principaux sont joliment chorégraphiés.
Bloodsport la révélation
Date de sortie : 29 avril 1988 (États-Unis),
27 juillet 1988 (France) Réalisateur : Newt Arnold Acteurs principaux : Jean-Claude Van Damme, Bolo Yeung, Roy Chiao, Donald Gibb, Forest Whitaker, Norman Burton, Michel Qissi Genre : Arts martiaux Nationalité : Américain Compositeur : Paul Hertzog Scénaristes : Christopher Cosby, Mel Friedman, Sheldon Lettich Société de production : Golan-Globus Budget : 1,5 millions de dollars
Premier film d’envergure avec Jean-Claude Van Damme suite à son apparition dans Karate Tiger, Bloodsport place ce dernier dans la peau de Frank Dux, pratiquant du ninjutsu souhaitant participer à un tournoi hongkongais pour honorer ce que lui a appris son maître Senzo Tanaka, interprété par Roy Chiao (Le Jeu de la Mort, Indiana Jones et le Temple Maudit, Le Retour du Chinois). Tandis qu’il sympathise avec un certain Ray Jackson sous les traits de Donald Gibb (Les Tronches, Conan le Barbare, Bloodsport II), les clins d’œil à la pop culture commencent à se montrer avec leur partie de Karate Champ, jeu de combat des futurs développeurs de Double Dragon.
Alors qu’il se lie à une jeune journaliste curieuse des activités dans les bas-fonds de la ville, il est recherché pour désertion par deux policiers joués par Forest Whitaker (La Couleur de l’Argent, Platoon, Good Morning Vietnam) et Norman Burton (La Planète des Singes, Les Diamants sont Éternels, La Tour Infernale). L’essentiel du scénario se concentre sur les principaux combats du Kumite avec une palette de personnages intéressants dont le tenant du titre Chong Li, incarné par Bolo Yeung (Opération Dragon, Le Flic de Hong-Kong 3, L’Héritier de la Violence), souvent filmé en contreplongée pour le rendre plus imposant.Bloodsport marque également la première rencontre entre Van Damme Michel Qissi, qu’il recroise dans Kickboxer et Full Contact.
Chorégraphié par le véritable Frank Dux, les combats sont rythmés par des ralentis efficaces et de puissantes attaques montrées plusieurs fois d’affilée, comme l’emblématique coup de pied sauté circulaire de l’acteur principal. Son coup de poing dans l’entrejambe précédé d’un grand écart est notamment repris par le personnage de Johnny Cage dans le jeu vidéo Mortal Kombat, Linden Ashby infligeant exactement le même coup à Goro dans l’adaptation de Paul W.S. Anderson. L’épreuve consistant à casser une brique a également pu inspirer Ed Boon et John Tobias pour le mini-jeu « Test your might ».
Charismatiques au point de largement se démarquer des autres personnages, Frank Dux et Chong Li se livrent alors un duel sans merci qui débute avant même le tournoi, Bolo Yeung ayant en effet tendance à provoquer Van Damme en lui lançant plusieurs répliques similaires à celles de Bruce Lee dans Opération Dragon. Le film vaut également pour sa bande-son entraînante, dont « Fight to Survive » et « On my Own – Alone » interprétées par Stan Bush. D’abord paru directement en vidéo, Bloodsport est un tel succès qu’il sort finalement au cinéma et propulse la carrière de Jean-Claude Van Damme.
L’Arme Absolue la dissonance
Date de sortie : 9 septembre 1988 (Portugal),
28 décembre 1988 (France) Réalisateur : Eric Karson Acteurs principaux : Sho Kosugi, Jean-Claude Van Damme, Kane Kosugi, Doran Clark, Bruce French Genre : Action Nationalité : Américain Compositeur : Terry Plumeri Scénaristes : Michael Gonzales et A.E. Peters Sociétés de production : Rotecon BV et Magus Productions Budget : 1,5 millions de dollars
Après le succès de Bloodsport, Jean-Claude Van Damme continue d’apparaître dans des projets réalisé en parallèle à commencer par L’Arme Absolue, film d’action dans lequel il incarne l’agent du KGB Andreï Tayelahc face à Ken Tani, agent de la CIA cherchant à récupérer une arme fortement convoitée dans un bombardier abattu au Moyen-Orient. Prenant place en pleine guerre froide à la manière du Quatrième Protocole, son scénario se montre rapidement bancal à cause d’une réalisation quelconque, d’un jeu d’acteur moyen doublé d’une VF assez caricaturale et d’une narration imprécise comportant plus d’un passage à l’intérêt limité.
Van Damme n’étant finalement pas si présent que ça, L’Arme Absolue est avant tout un film à l’honneur de Sho Kosugi, connu pour ses rôles de ninja dans la trilogie L’Implacable Ninja et Prière pour un Tueur. Si ce dernier se débrouille encore correctement, Van Damme est bien trop peu valorisé avec des assassinats sans saveur et des combats expéditifs, son seul passage emblématique étant celui où il lance des couteaux en se maintenant en grand écart sur deux barils. Du haut de sa petite heure et demie, le film arrive à traîner et sa fin n’est pas vraiment convaincante, le rôle du méchant séant bien mieux à Van Damme dans Karate Tiger. Un film à voir une fois pour la culture mais qui s’oublie rapidement dans sa filmographie.
Cyborg la nanardise
Date de sortie : 7 avril 1989 (États-Unis),
7 juin 1989 (France) Réalisateur : Albert Pyun Acteurs principaux : Jean-Claude Van Damme, Vincent Klyn, Deborah Richter, Alex Daniels, Dayle Haddon, Ralf Moeller Genre : Action, science-fiction Nationalité : Américain Compositeur : Kevin Bassinson Scénariste : Albert Pyun Sociétés de production : Golan-Globus Productions et Cannon Entertainment Budget : moins de 500 000 dollars
Après une Arme Absolue assez peu flatteuse, Jean-Claude Van Damme effectue une escale à Nanarland avec le film Cyborg sous l’objectif d’Albert Pyun (L’Épée Sauvage, L’Aventure Fantastique, Kickboxer 2). Il y incarne Gibson Rickenbacker, guerrier chargé de protéger une femme mi-humaine mi-robot dont les informations pourraient amener à un remède dans une Amérique futuriste ravagée par la peste et l’anarchie. Manque de bol : cette dernière est capturée par le terrible Fender Tremolo, chef d’une bande à la tête de redoutables guerriers incarné par Vincent Klyn (Point Break, Double Dragon).
À mi-chemin entre Conan le Barbare et Mad Max, Cyborg peut difficilement être pris au sérieux tellement les personnages surjouent dans leurs cris et leurs regards à l’écran, non aidés par une réalisation qui multiplie un peu trop les coupes et les ralentis. Si l’on peut signaler la présence de Ralf Moeller (Universal Soldier, Batman & Robin, Gladiator), les personnages sont assez peu creusés malgré les flashbacks montrant le passé de Gibson alors qu’il arborait encore une chevelure digne de Harry de Dumb & Dumber. Van Damme est finalement un des seuls à être sérieux, ce qui est bien trop peu pour rendre le film suffisamment crédible.
Kickboxer la confirmation
Date de sortie : 20 avril 1989 (Allemagne de l’Ouest), 2 août 1989 (France) Réalisateurs : Mark DiSalle et David Worth Acteurs principaux : Jean-Claude Van Damme, Michel Qissi, Dennis Alexio, Dennis Chan, Haskell Anderson, Rochelle Ashana Genre : Action, arts martiaux Nationalité : Américain Compositeur : Paul Hertzog Scénariste : Glenn Bruce Société de production : Kings Road Entertainment Budget : 1,5 millions de dollars
Alors que Jean-Claude Van Damme commence à enchaîner les films depuis Karate Tiger, il est définitivement révélé au grand public avec Kickboxer, nouveau film d’arts martiaux dans lequel il incarne Kurt Sloane, frère du champion de kickboxing Eric Sloane, qui cherche à démontrer ses capacités au-delà des frontières américaines. Le scénario prend alors place à Bangkok lors d’un combat face au redoutable Tong Pô, champion de muay-thaï interprété par Michel Qissi, qui gagne largement en charisme avec sa carrure imposante depuis son apparition dans Bloodsport.
Battu à plates coutures suite à un excès de zèle, il se retrouve paralysé à vie et Kurt décide de le venger en allant s’entraîner auprès de Xian Chow, un ermite maître en arts martiaux joué par Dennis Chan (Police Story 2, Kickboxer 2 et 3, Piège à Hong Kong). Le film est alors majoritairement rythmé par son entraînement sous les musiques de Paul Hertzog, qui était déjà à l’œuvre dans Bloodsport. Le scénario est également enrichi par le rapprochement entre Kurt et Mylee, la nièce de son maître, l’humour de son ami Winston Taylor appuyé par le doublage de Med Hondo (Rafiki dans Le Roi Lion) et la mainmise de la mafia sur le village.
Chorégraphiés par Van Damme lui-même, les combats rentrent au panthéon du genre tandis que la violence se montre particulièrement marquée par un affrontement à l’ancienne avec des gants trempés dans de la résine de chanvre et du verre pilé. Rendu assez cliché par l’enlèvement d’Eric et le fait que Kurt reprenne soudainement le dessus après avoir encaissé de nombreux coups, le duel final conserve un certain charme avec des mandales bien placées et un public l’acclamant comme « Nok su kao ! ». Se démarquant suffisamment de Bloodsport, Kickboxer s’impose comme le classique qui lance plus sérieusement la carrière de Van Damme.
Date de sortie : 30 juin 1971 (États-Unis),
15 septembre 1971 (France) Réalisateur : Mel Stuart Acteurs principaux : Gene Wilder, Jack Albertson, Peter Ostrum, Julie Dawn Cole, Roy Kinnear, Denise Nickerson, Günter Meisner Genre : Fantastique, musical Nationalité : Américain Compositeurs : Leslie Bricusse et Anthony Newley Scénaristes : Roald Dahl et David Seltzer Société de production : Paramount Pictures Budget : 2,9 millions de dollars
Adaptation du roman éponyme de Roald Dahl par Mel Stuart, Charlie et la Chocolaterie place le jeune Peter Ostrum (dont il s’agit du seul rôle au cinéma) dans la peau de Charlie Bucket, garçon de huit ans issu d’une famille modeste ayant l’opportunité de visiter la fabrique de chocolats du légendaire Willy Wonka, interprété par Gene Wilder (Bonnie and Clyde, Les Producteurs, Le Shérif est en Prison). Ce dernier avait en effet caché cinq tickets d’or dans des tablettes du monde entier pour permettre à autant d’enfants d’obtenir du chocolat à vie.
Accompagné par son grand-père Joe qui marque le dernier rôle de Jack Albertson, il retrouve quatre autres enfants dans une usine surréaliste pouvant rappeler Alice au Pays des Merveilles pour son univers coloré, ses formes qui défient la logique et la mise à l’épreuve qu’il propose. Du haut de ses décors composés de sucreries façon Hansel et Gretel, le film jouit d’une mise en scène agréablement rythmée par son humour et ses chansons proches des productions Disney de la même époque.
Bien que n’ayant pas plu à l’auteur du roman, le film a su inspirer des artistes comme Marilyn Manson et est inscrit depuis 2014 au National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès de Washington. Le visage de Willy Wonka fait quant à lui partie de ces icones réutilisées comme mèmes moqueurs sur Internet. Film phare du début des années 1970, Charlie et la Chocolaterie reste un film plaisant ayant obtenu une deuxième version par Tim Burton en 2005.
L’adaptation de Tim Burton
Date de sortie : 13 juillet 2005 (1h 55min) Réalisateur : Tim Burton Acteurs principaux : Johnny Depp, Freddie Highmore, David Kelly, AnnaSophia Robb, Elena Bonham Carter, Christopher Lee Genre : Fantastique, musical Nationalité : Américain Compositeur : Danny Elfman Scénariste : John August Sociétés de production : Warner Bros., Village Roadshow Pictures et Plan B Entertainment Budget : 150 millions de dollars
Plus de trente ans après Mel Stuart, c’est Tim Burton (Pee-Wee’s Big Adventure, Beetlejuice, Batman) qui reprend les rênes pour une deuxième adaptation de Charlie et la Chocolaterie marquant sa quatrième collaboration avec Johnny Depp après Edward aux Mains d’Argent, Ed Wood et Sleepy Hollow, ce dernier incarnant à son tour l’iconique Willy Wonka. On retrouve le jeune Charlie sous les traits de Freddie Highmore (Neverland, Arthur et les Minimoys, Les Chroniques de Spiderwick) tandis que son grand-papa Joe, présenté comme un ancien employé de l’usine de Wonka, est joué par David Kelly (Pirates, Carton Rouge, Stardust Le Mystère de l’Étoile).
Parmi les enfants se trouve AnnaSophia Robb (Leslie dans Le Secret de Terabithia) dans le rôle de Violet Beauregard alors que les acteurs connus se multiplient avec Elena Bonham Carter (La Planète des Singes, Big Fish, Les Noces Funèbres) qui interprète la mère de Charlie et Christopher Lee (Le Seigneur des Anneaux Les Deux Tours, Les Rivières Pourpres 2, Star Wars La Revanche des Sith) qui incarne Wilbur Wonka. Une partie de l’enfance de ce dernier est en effet révélée par des flashbacks opposant son attrait pour les sucreries et les interdictions de son père dentiste pour leurs effets néfastes avant de touchantes retrouvailles.
Assez proche du film de 1971, cette version de Tim Burton s’en démarque toutefois par sa direction artistique, à commencer par la ville enneigée dans laquelle se trouve la maison de travers et délabrée de Charlie. La visite de la fabrique se veut moins surréaliste mais les décors y sont beaucoup plus éclatants malgré un fond vert facilement décelable. Si les musiques de Danny Elfman apportent une touche fantastique appréciable, les chansons des Oompa Loompas se veulent moralisatrices envers les autres enfants mais leurs chorégraphies axées années 2000 provoquent un décalage à la pertinence discutable. Outre des références au Magicien d’Oz, L’Homme au Masque de Cire ou encore au Cousin Machin de La Famille Addams, cette adaptation de Charlie et la Chocolaterie se veut tout à fait plaisante.
Wonka
Date de sortie : 6 décembre 2023 (Espagne),
13 décembre 2023 (France) Réalisateur : Paul King Acteurs principaux : Thimothée Chalamet, Calah Lane, Keegan-Michael Key, Olivia Colman, Tom Davis, Hugh Grant, Rowan Atkinson Genre : Fantastique, musical Nationalité : Américain Compositeur : Joby Talbot Scénaristes : Simon Farnaby, Simon Rich et Paul King Sociétés de production : Heyday Films et Warner Bros. Budget : 125 millions de dollars
Préquel racontant la jeunesse du célèbre chocolatier dix-huit ans après le Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, Wonka met en scène le jeune Timothée Chalamet (Les Filles du Docteur March, Don’t Look Up Déni Cosmique, Dune) arrivé en Europe pour commencer à établir sa boutique. À la recherche d’un logement bon marché, il se rabat sur les tarifs attrayants de l’hôtel de Judy Scrubitt, interprétée par Olivia Colman (Le Crime de l’Orient-Express, Scrooge Un (Mé)chant de Noël, Empire of Light), qui arnaque les gens fauchés avec un complice dont le faciès a pourtant tout ce qu’il y a de plus rassurant.
Analphabète, Willy Wonka signe un contrat le plaçant dans l’incapacité de payer ses frais, ce qui le contraint aux travaux forcés dans la laverie aux côtés de cinq autres prisonniers, dont la petite orpheline Noodle. Durant ses pérégrinations, il rencontre un premier Oompa Loompa joué par Hugh Grant (The Gentlemen, Opération Fortune Ruse de Guerre, Donjons & Dragons L’Honneur des Voleurs) et doit faire face au cartel du chocolat, dont le repaire se situe sous une cathédrale gardée par le père Julius, sous les traits de l’imposant Rowan Atkinson (Mr Bean, Johnny English, Love Actually).
Réalisé par Paul King (déjà derrière le diptyque Paddington), Wonka se tient tout à fait dans l’esprit de ses prédécesseurs avec son univers fantastique coloré et ses chocolats aux effets surréalistes, pouvant par exemple faire planer ceux qui se risquent à les goûter. La beauté de la mise en scène se remarque notamment lors des chansons, dont la qualité rappelle la légèreté de l’adaptation de Mel Stuart. Thimothée Chalamet porte efficacement le personnage de Wonka tandis que Calah Lane insuffle une certaine émotion à Noodle, qui a droit à une fin particulièrement heureuse. Un préquel de grande qualité !
Date de sortie : 21 avril 2006 (2h 05min) Réalisateur : Christophe Gans Acteurs principaux : Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden, Jodelle Ferland, Deborah Kara Unger, Alice Krige, Kim Coates, Tanya Allen Genre : Épouvante Nationalité : Français Compositeurs : Jeff Danna et Akira Yamaoka Scénariste : Roger Avary Société de production : Davis-Films Budget : 50 millions de dollars
Parmi les adaptations cinématographiques de jeux vidéo, Silent Hill demeure une des plus acclamées. Et pour cause, elle est réalisée par Christophe Gans (Crying Freeman, Le Pacte des Loups, La Belle et la Bête), grand passionné de la saga de Konami qui compte bien surprendre les fans avec une transposition de qualité. Il choisit alors Radha Mitchell (Pitch Black, Phone Game, Man on Fire) pour incarner Rose Da Silva, nouvelle protagoniste à la recherche de sa fille Sharon, qui constitue un des premiers rôles de Jodelle Ferland (BloodRayne II, Twilight Hésitation, La Cabane dans les Bois) au cinéma. Tandis qu’elle est prisonnière à Silent Hill, son mari Christopher part à sa recherche sous les traits de Sean Bean (GoldenEye, Le Seigneur des Anneaux, Game of Thrones).
Soucieux d’être fidèle au premier jeu de la saga, le réalisateur met également en scène la policière Cybil Bennett et la mystérieuse Dahlia Gillepsie, respectivement interprétées par Laurie Holden (X-Files, The Majestic, The Walking Dead) et Deborah Kara Unger (Highlander 3, The Game, Thirteen). C’est pourtant bien Christabella, incarnée par Alice Krige (Star Trek Premier Contact, L’Apprenti Sorcier, Thor Le Monde des Ténèbres), qui dirige la secte ayant incarcéré Alessa, sosie de Sharon à l’origine des horreurs de la ville.
Bien qu’assez peu effrayant, l’univers de Silent Hill est bien retranscrit et valorisé par des plans particulièrement soignés. On y retrouve des éléments mystérieux et horrifiques comme le brouillard, la sirène qui retentit, la rouille caractéristique de l’autre dimension, les créatures désarticulées, les dessins d’enfant, l’école, l’hôpital et les infirmières, Lisa effectuant par ailleurs une apparition remarquée avec des yeux révulsés du plus bel effet. Co-composée par Akira Yamaoka, la bande originale réinterprète certaines mélodies du jeu vidéo, « Winged Horse » reprenant par exemple le début de la musique d’introduction à l’apparition du logo Metropolitan.
Silent Hill commence toutefois à pécher dans son alternance des scènes entre les recherches de Rose et celles de son mari, les interventions de ce dernier sonnant comme un hors sujet qui casse l’immersion, exception faite du plan final qui parvient à proposer un cliffhanger efficace. Si le jeu d’acteur ne se montre pas toujours très convaincant, le scénario manque de clarté et se contente trop d’évoluer en suivant les codes du jeu vidéo, l’héroïne se rendant simplement d’un lieu à un autre après avoir trouvé un simple indice. Christophe Gans a aussi fait le choix discutable d’incorporer des éléments de Silent Hill 2 comme l’hôtel, la musique « Lost Connection » qui reprend le célèbre thème « Promise » ainsi que Pyramid Head, dont la présence relève davantage du fan service. Loin d’être dénuée de qualités, cette adaptation reste une réussite mais aurait mérité une réalisation mieux ciblée sur le premier Silent Hill tout en s’affranchissant des codes du jeu vidéo.
Silent Hill Revelation
Date de sortie : 25 octobre 2012 (Hong Kong), 28 novembre 2012 (France) Réalisateur : MJ Bassett Acteurs principaux : Adelaide Clemens, Kit Harington, Sean Bean, Carrie-Anne Moss, Deborah Kara Unger, martin Donovan, Malcolm McDowell Genre : Épouvante Nationalité : Français Compositeurs : Jeff Danna et Akira Yamaoka Scénariste : MJ Bassett Sociétés de production : Davis-Films, Universal et Open Road Budget : 20 millions de dollars
Six ans et demi après un premier film tout à fait convenable, une suite voit le jour sous l’objectif de MJ Bassett (La Tranchée, Wilderness, Solomon Kane). Adaptation logique de Silent Hill 3, il met en scène Adelaide Clemens (X-Men Origins Wolverine, Vampire, Gatsby le Magnifique) dans la peau de la jeune Heather partant à la recherche de son père, toujours joué par Sean Bean mais renommé Harry Mason pour échapper à la secte, en référence au héros du premier jeu Silent Hill. Cette dernière est accompagnée par Vincent Cooper, camarade de lycée marquant le premier rôle au cinéma de Kit Harington (Game of Thrones, Ma Vie avec John F. Donovan, Les Éternels).
Si l’inspecteur Douglas apparaît brièvement sous les traits de Martin Donovan (Insomnia, Inherent Vice, Ant-Man), Claudia est incarnée par Carrie-Anne Moss (Matrix, Memento, The Bye Bye Man) et Léonard par Malcolm McDowell (If, Ken le Survivant, Halloween). Outre un flashback dévoilant une partie de la jeunesse de Dahlia Gillepsie, l’univers de Silent Hill 3 est fidèlement repris avec un bestiaire comprenant une créature qui tient des visages au bout de ses nombreux bras, le centre commercial et surtout le parc d’attractions où Alessa adolescente apparaît sous la forme d’une double maléfique d’Heather.
Loin d’être la catastrophe proclamée par certains, Silent Hill Revelation s’en sort avec une réalisation correcte et effectue un lien intéressant avec Silent Hill Origins entre l’asile et le caméo de Travis Grady. Plus rapide que son prédécesseur, il donne moins cette impression de narration pensée comme celle d’un jeu vidéo mais ses mécaniques horrifiques se veulent bien plus criardes, laissant place à des jumpscares faciles et à une esthétique sanglante assez convenue. Malgré un combat final plaisant et sa décapitation façon Mortal Kombat, la présence de Pyramid Head y est une nouvelle fois des plus fantaisistes.
Date de sortie : 22 novembre 2023 (2h 38min) Réalisateur : Ridley Scott Acteurs principaux : Joaquin Phoenix, Vanessa Kirby, Ben Miles, Ian McNeice, Rupert Everett Genre : Biopic historique Nationalité : Américain Compositeur : Steven E. de Souza et Jeb Stuart Scénariste : David Scarpa Société de production : Apple Studios et Scott Free Productions Budget : 200 millions de dollars
Épopée historique réalisée par Ridley Scott (Robin des Bois, Le Dernier Duel, House of Gucci), Napoléon est loin d’être la première adaptation cinématographique revenant sur la vie de l’empereur français iconique du début du XIXème siècle. Partant de sa carrière d’officier durant la Révolution Française jusqu’à son exil sur l’île de Sainte-Hélène en passant par son arrivée au pouvoir et ses principales conquêtes, il place Joaquin Phoenix (The Master, Her, Joker) dans la peau d’un Bonaparte présenté de manière bien plus humaine qu’à l’accoutumée, notamment dans sa relation avec Joséphine de Beauharnais, jouée parVanessa Kirby (Jupiter Le Destin de l’Univers, The Crown, Mission Impossible Dead Reckoning).
Pourvu d’un casting de haut rang, il comprend également Ben Miles (V pour Vendetta, Speed Racer, Tetris) pour l’ambassadeur russe Armand de Caulaincourt, Ian McNeice (Ace Ventura en Afrique, From Hell, Oliver Twist) dans le rôle du mal-aimé Louis XVIII ainsi que l’imposant Rupert Everett (Inspecteur Gadget, Stardust Le Mystère de l’Étoile, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers) pour le duc de Wellington. Si le film dépeint la plupart des batailles napoléoniennes, il insiste davantage sur le siège de Toulon, les assauts d’Austerlitz et de Waterloo, survolant d’autres épisodes comme celui des Pyramides et de la Moskova.
Napoléon constituant essentiellement une création artistique à grand spectacle, le scénariste David Scarpa se permet quelques libertés qui engendrent des inexactitudes historiques sans grande importante, bien que l’on puisse lui en reprocher son nombre. Le film conserve une réalisation de qualité, alternant des batailles au rythme effréné avec une romance émouvante, y compris dans sa dimension épistolaire. S’il est loin d’être le meilleur film de Ridley Scott, Napoléon reste un bon cru dans la droite lignée de ses autres productions du même genre, comme 1492 Christophe Colomb et Kingdom of Heaven.