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Emmanuel Delextrat

Emmanuel Delextrat
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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

Mortal Kombat Legacy, de Kevin Tancharoen

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Date de sortie : 11 avril 2011 (saison 1),
26 septembre 2013 ( saison 2)

Réalisateur : Kevin Tancharoen
Acteurs principaux : Michael Jay White, Darren Shahlavi, Ian Anthony Dale, Cary-Hiroyuki Tagawa, Mark Dacascos
Genre : Arts martiaux, fantastique
Nationalité : Américaine
Compositeurs : Tyler Weiss, Dane DeViller et Christopher Alan Lee
Scénaristes : Kevin Tancharoen, Todd Helbing, Aaron Helbing, Josh Baizer et Marshall Johnson
Sociétés de production : NetherRealm Studios, Warner Bros. Interactive Entertainment et Warner Premiere Digital
Budget : 7 500 dollars

Jax, un des principaux personnages mis en avant.

Alors que la saga s’apprête à effectuer un nouveau départ sur PlayStation 3 et Xbox 360 en 2011, une web-série est lancée par Kevin Tancharoen, qui était déjà derrière le court métrage Mortal Kombat Rebirth l’année précédente. Intitulée Mortal Kombat Legacy, elle tente une approche plus moderne et réaliste du scénario le long de neuf épisodes présentant l’histoire des personnages principaux avant même que le royaume Terre soit menacé par Outremonde. La première saison commence alors par la traque de Kano, sous les traits de Darren Shahlavi (Alone in the Dark, Ip Man 2, Kickboxer Vengeance), par Sonya, Stryker et Jax, ce dernier étant joué par Michael Jay White (Universal Soldier, The Dark Knight, Mort Subite 2).

Le futur œil bionique de Kano.
Kitana et sa sœur ennemie.

Tandis que la tombée en désuétude des films de Johnny Cage est montrée d’une manière assez mélancolique, on suit l’histoire de Kitana et Mileena, élevées par Shao Kahn aux côtés de Sindel, Baraka et Shang Tsung effectuant aussi une apparition. Si Raiden perd étrangement ses pouvoirs en arrivant sur Terre au beau milieu d’un asile psychiatrique, Ian Anthony Dale (Very Bad Trip, Tekken, Sleeping Dogs) incarne Scorpion face à Sub-Zero pendant que Cyrax et Sektor s’apprêtent à être robotisés auprès d’Hydro, une machine très proche de Cyber Sub-Zero.

Les incontournables Scorpion et Sub-Zero.
Une affiche de saison 2 d’un goût particulier !

Efficacement mise en scène et pourvu de jolis effets spéciaux (la famille d’Hanzo gelée par les Lin Kuei), Mortal Kombat Legacy propose une transposition innovante de l’univers de la saga. Les passages animés donnent un cachet certain à la réalisation tandis que des clins d’œil au scénario sont présents dans chaque épisode. On voit ainsi pourquoi Kano se fait greffer un œil bionique, comment les bras de Jax deviennent inutilisables ou encore que c’est bien Quan Chi qui se fait passer pour Sub-Zero. Si le roi Jerrod est présent pour mieux accentuer le passé de Kitana, l’histoire de Johnny Cage a l’originalité d’être présentée sous la forme d’un reportage dans lequel Ed Boon, créateur de la saga, effectue un caméo dans le rôle du producteur Ed Goodman.

Liu Kang en mode rebelle !
Kung Lao, incarnation de la sagesse.

Sortie deux ans plus tard, la seconde saison poursuit étonnamment la lancée de la précédente avec dix épisodes venant creuser le passé de certains personnages en lieu et place du tournoi Mortal Kombat. Connaissant un important revirement de casting, la série ne conserve qu’Ian Anthony Dale et Samantha Tjhia pour les rôles de Scorpion et Kitana tandis que Sonya, Jax et Kano ne réapparaissent plus. Parmi les nouveaux venus, Liu Kang est présenté comme tueur à gages sous les traits de Brian Tee (Wolverine Le Combat de l’Immortel, Jurassic World, Ninja Turtles 2) suite à l’assassinat de sa fiancée. Interprété par Mark Dacascos (Double Dragon, Crying Freeman, Le Pacte des Loups), Kung Lao tente de le raisonner avant qu’il ne se fasse recruter par Shang Tsung, cette fois-ci incarné par Cary-Hiroyuki Tagawa (Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin, Dans les Griffes du Dragon Rouge, Soleil Levant), qui reprend alors son rôle dix-huit ans après le premier film de la saga.

Le clan du Shirai Ryu d’où provient Scorpion.
Un coup de vieux certain pour Cary-Hiroyuki Tagawa.

Le casting est aussi complété par Kenshi, qui se fait crever les yeux par Ermac avant de la vaincre par une fatalité, tout comme Kitana se retourne contre Mileena en lui tranchant la tête. Un des arcs narratifs les plus prenants reste celui d’Hanzo qui, pour protéger sa famille, se retrouve contraint de blesser mortellement Kuai Liang, joué par Harry Shum Jr (Tigre & Dragon 2, Everything Everywhere All at Once). Bien qu’il renoue une amitié d’enfance avec Bi-Han pour conclure une trêve entre leurs clans en guerre, il finit néanmoins par le tuer suite au massacre de sa famille, en copiant sa fatalité qui consiste à arracher la tête et la colonne vertébrale. Prévue pour être poursuivie dans une saison 3 devant entre autres faire apparaître Kabal, Mortal Kombat Legacy reste avortée depuis de longues années. Elle constitue toutefois une interprétation des plus singulières de l’univers de la saga qui aurait gagné à être approfondie dans un projet plus ambitieux.

Terminator, saga phare d’Arnold Schwarzenegger

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Terminator

 

Date de sortie : 26 octobre 1984 (Canada),
24 avril 1985 (France)

Réalisateur : James Cameron
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Michael Biehn, Paul Winfield, Lance Henriksen
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Brad Fiedel
Scénaristes : James Cameron et Gale Anne Hurd
Sociétés de production : Hemdale Film Corporation, Pacific Western Productions, Euro Film Funding et Cinema 84
Budget : 6,4 millions de dollars

« Belle soirée pour une balade. »

Grand classique de la science-fiction des années 1980, Terminator constitue le premier film majeur de James Cameron (Piranha 2, True Lies, Titanic), une œuvre ayant marqué son époque pour ses thématiques du voyage dans le temps et du danger des robots créés grâce aux progrès de l’intelligence artificielle. Prenant place à Los Angeles en 1984, il met en scène un cyborg, le Terminator, venu de l’an 2029 pour tuer Sarah Connor, jeune femme dont l’enfant à naître John Connor est sur le point de sauver l’humanité dans le futur. Brillamment interprété par Arnold Schwarzenegger (Hercule à New York, Conan le Barbare, Batman & Robin), ce modèle de robot bien difficile à différencier des humains cherche à supprimer une par une les trois Sarah Connor de l’annuaire pour être sûr d’accomplir sa mission. Afin de contrer cette dangereuse menace, Kyle Reese, un résistant humain joué par Michael Biehn (Aliens Le Retour, Abyss), est envoyé à la même époque par John Connor lui-même pour protéger sa mère et trouver un moyen d’anéantir le robot.

« Sarah Connor !? »
Une tension de tous les instants.

Proposant une vision des robots plus imposante et agressive que dans des classiques comme Star Wars, Alien et Blade Runner, Terminator alterne efficacement les scènes posées et les séquences d’action le long d’un scénario assez poussé dont l’intrigue dévoile les enjeux petit à petit. Les courses poursuites sont bien rythmées et Schwarzenegger incarne particulièrement bien le cyborg sans pitié prêt à tout pour arriver à ses fins, les explosions et les effets spéciaux à la pointe des années 1980 offrant un cachet particulier à la réalisation. Si Kyle Reese arbore un certain charisme au point d’avoir inspiré Solid Snake sur la jaquette du premier Metal Gear, Sarah Connor s’impose comme une héroïne emblématique de l’histoire du cinéma grâce à l’interprétation de Linda Hamilton (Sans Issue, Haute Trahison, Le Pic de Dante), ses péripéties et sa romance inscrites dans le futur s’avérant très convaincantes. Si Lance Henriksen (L’Étoffe des Héros, Mort ou Vif, Scream 3) et Bill Paxton (Un Flic à Chicago, Predator 2, Un Plan Simple) effectuent une courte apparition, Brian Thompson (Vampire vous avez dit Vampire, Full Contact, Mortal Kombat Destruction Finale) y concrétise son premier rôle au cinéma.

« Suis-moi si tu ne veux pas mourir ! »

Ill Be Back GIFs | TenorLe film propose notamment une évolution du robot des plus pertinentes : apparaissant d’abord comme s’il venait tout juste d’être créé, il se déplace et parle d’abord de manière très hachée et apprend à utiliser intelligemment le langage entre son imitation de voix, l’insulte qu’il répond à l’agent d’entretien et son instant d’humour avec l’iconique « Je reviendrai ! ». Le soin apporté à l’évolution de son apparence à la suite des dégâts qu’il subit est également à souligner. D’abord légèrement brûlé, son visage paraît écrasé avant que son œil bionique ne ressorte : un style qui a inspiré le personnage de Kano dans le jeu vidéo Mortal Kombat, jusqu’à sa fatalité où il arrache le cœur de son adversaire. Sa manière de surgir des flammes alors qu’il se retrouve entièrement robotique relève aussi d’une mise en scène impressionnante.

Un maquillage du plus bel effet !
Badass jusqu’au bout !

Le Terminator a en effet su inspirer de nombreuses œuvres, allant jusqu’à des séries animées comme Dragon Ball pour son sergent métallique, mais aussi Batman où l’homme chauve-souris est amené à affronter des androïdes similaires dans le double épisode « Cœur d’Acier », ainsi que son propre double dans l’épisode « Une Âme de Silicone ». Outre son influence pour plusieurs films des années 1980 à commencer par RoboCop, il donne également son nom à un des derniers ennemis rencontrés dans le jeu vidéo Secret of Mana. Assez ambitieux pour son époque, Terminator marque le meilleur rôle de la carrière d’Arnold Schwarzenegger et s’impose comme un incontournable du genre.

 

Terminator 2
Le Jugement Dernier

 

Date de sortie : 3 juillet 1991 (Amérique du Nord), 16 octobre 1991 (France)
Réalisateur : James Cameron
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Edward Furlong, Robert Patrick, Linda Hamilton, Joe Morton, Earl Boen
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Brad Fiedel
Scénaristes : James Cameron et William Wisher Jr.
Sociétés de production : Carolco Pictures, Studiocanal, Lightstorm Entertainment et Pacific Western
Budget : 102 millions de dollars

Un jeune héros plein de ressources !

Il aura fallu plus de six ans à James Cameron pour recueillir le budget le plus élevé jamais utilisé dans l’industrie cinématographique en 1991 pour élaborer une suite d’envergure à son Terminator. Se déroulant onze ans après ce dernier, Terminator 2 met en scène Edward Furlong (Simetierre 2, Brainscan, American History X), qui signe son premier rôle au cinéma dans la peau d’un John Connor livré à lui-même à la suite de l’internement de sa mère pour ses propos sur les dangers futurs. Arnold Schwarzenegger y reprend son rôle du T-800 avec une entrée fracassante dans un bar où une bagarre éclate pour obtenir les vêtements et la moto d’un des caïds. Sa sortie badass armé d’un fusil sous l’indémodable « Bad To The Bone » de George Thorogood, déjà utilisée dans des films comme Christine et Junior le Terrible, annonce d’emblée l’atmosphère plus décomplexée de la narration.

« Baaaaad to the bone ! »
De loin le meilleur rôle de la carrière de Robert Patrick.

Moins sombre que son prédécesseur, Terminator 2 oppose alors le T-800 à un modèle de robot bien plus avancé baptisé T-1000, interprété par l’imposant Robert Patrick (Die Hard 2, Double Dragon, Copland). Le casting est bien sûr complété par Linda Hamilton, qui gagne fortement en charisme en incarnant une Sarah Connor désormais entraînée au combat et dont le style plus agressif semble avoir inspiré Sonya Blade de Mortal Kombat. Pourvu d’une réalisation toujours aussi maîtrisée, le film réinvente partiellement le scénario du premier volet avec un protagoniste à la fois traqué et protégé par deux personnages venus du futur. Le scénario joue alors habilement avec les préjugés du spectateur grâce à une mise en scène laissant croire que le T-800 veut tuer John tandis que la tenue policière du T-1000 suppose sa protection, jusqu’à leur arrivée simultanée qui dévoile habilement la supercherie.

Une Sarah Connor métamorphosée.
« Tes parents adoptifs sont morts. »

Bien plus porté sur l’action tout en approfondissant les liens entre les personnages, le film alterne les combats et les courses poursuites avec la relation entre John et le T-800, qui exécute ses ordres tout en apprenant à comprendre voire à ressentir le comportement humain. Quatre ans après RoboCop, le traitement de l’humanisation de l’androïde passe alors par le ressenti des sentiments avec des larmes qui coulent, mais aussi par une utilisation comique du langage des jeunes avec l’emblématique « Hasta la vista, baby ! ». Il est également amusant de voir que c’est cette fois-ci le T-800 qui lance la réplique « Viens avec moi si tu veux vivre ! » à Sarah Connor. En outre, le scénario est enrichi par la recherche du futur concepteur de Skynet afin d’empêcher l’anéantissement de l’humanité par le jugement dernier prévu en 1997, notamment avec la conviction qui l’emporte sur la force grâce aux restes du Terminator de 1984.

Un style ayant potentiellement inspiré Lara Croft.
T1000 GIFs | Tenor
Un adversaire des plus charismatiques.

Impressionnants de bout en bout, les pouvoirs du T-1000 rappellent fortement ceux de Gueule d’Argile dans l’univers de Batman. Prouesse technique impressionnante utilisant à la fois la technique du morphing et de l’animation en trois dimensions, le T-1000 peut en effet se glisser n’importe où sous forme liquide, prendre l’apparence d’une personne et l’imiter après être rentré en contact avec elle. Il peut également modeler ses mains pour les utiliser comme des armes blanches métalliques, résister à de puissantes explosions et se reconstituer comme le feraient Cell et Boubou dans Dragon Ball Z. Un juste retour des choses si on constate qu’Akira Toriyama a lui-même mis en scène des cyborgs dans un arc scénaristique à base de voyages dans le temps. Fort de ses inspirations et de son scénario mémorable, Terminator 2 s’impose aisément comme un des films hollywoodiens les plus aboutis de l’histoire du cinéma.

« Si une machine, un Terminator, a pu découvrir la valeur de la vie, peut-être le pouvons-nous aussi. »

 

Terminator 3
Le Soulèvement des Machines

 

Date de sortie : 2 juillet 2003 (Amérique du Nord), 6 août 2003 (France)
Réalisateur : Jonathan Mostow
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Nick Stahl, Claire Danes, Kristanna Loken, David Andrews
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Marco Beltrami
Scénaristes : John D. Brancato et Michael Ferris
Sociétés de production : C-2 Pictures, Intermedia Films, Mostow/Lieberman Productions et IMF Internationale Medien und Film GmbH & Co. 3. Produktions KG
Budget : 200 millions de dollars

Un héros qui tourne mal.

Douze ans après un Terminator 2 mémorable, James Cameron laisse sa place à Jonathan Mostow pour la réalisation d’un troisième film à la suite de négociations non concluantes. Terminator 3 met alors en scène un John Connor de vingt-deux ans tourmenté sous les traits de Nick Stahl (L’Homme Sans Visage, La Ligne Rouge, Sin City), qui refuse son destin et fuit constamment depuis le décès de sa mère. Bien que le jugement dernier ait été empêché, John sombre dans la drogue mais s’allie rapidement avec une jeune vétérinaire nommée Kate, interprétée par Claire Danes (Roméo + Juliette, U-Turn, Les Misérables), qu’il avait un peu connue au collège. Comme dans le précédent film, deux robots sont envoyés dans le passé : l’androïde T-X incarnée par Kristanna Loken (Taja de la série Mortal Kombat Conquest, BloodRayne) chargée d’éliminer les lieutenants de John Connor car ce dernier est introuvable, et le T-850 incarné par l’increvable Arnold Schwarzenegger.

Une antagoniste redoutable.
Schwarzy porteur funéraire !

Terminator 3 propose un scénario intéressant grâce à une traque oppressante et un trio qui se démarque de celui de son prédécesseur. Comme l’atteste la longue course poursuite au montage perfectible, la réalisation reste toutefois en deçà tandis que les personnages arborent un caractère plus convenu, la relation entre John et Kate manquant de subtilité. La T-X tire quant à elle son épingle du jeu avec de nouvelles capacités comme la connexion aux réseaux informatiques, l’analyse biochimique, la prise de contrôle de machines à distance et la customisation de son bras droit en lance-flammes ou en canon à plasma. Le T-850 est également bien exploité dans sa désobéissance à John, le fait que ce dernier le prenne pour celui de Terminator 2 et que ce soit lui qui le tue dans le futur après l’activation de Skynet.

Un visage non sans rappeler Double Face !
Une confrontation inévitable.

Le film alterne efficacement les scènes d’action et les dialogues sans lésiner sur l’humour entre le T-850 qui se retrouve avec des lunettes de soleil étoilées, ce dernier qui porte le cercueil de Sarah Connor rempli d’armes et les seins de la T-X qui peuvent gonfler pour amadouer les hommes. Alors que le jugement dernier s’avère finalement inévitable, les querelles entre Kate et John cessent et le désespoir du héros évolue en une prise de confiance allant de pair avec un final qualitativement surprenant qui mène vers la préparation de la résistance. Bien que moins réussi que ses prédécesseurs, Terminator 3 apporte une conclusion honorable à la trilogie d’origine, qui aurait tout à fait pu se suffire à elle-même.

 

Terminator Renaissance

 

Date de sortie : 21 mai 2009 (Amérique du Nord), 3 juin 2009 (France)
Réalisateur : Joseph McGinty Nichol
Acteurs principaux : Christian Bale, Sam Worthington, Bryce Dallas Howard, Anton Yelchin, Moon Bloodgood, Roland Kickinger
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Danny Elfman
Scénaristes : John D. Brancato et Michael Ferris
Sociétés de production : The Halcyon Company, Columbia Pictures, Lin Pictures en association avec Wonderland Sound and Vision
Budget : 200 millions de dollars

Un rôle dans lequel on n’aurait jamais imaginé Christian Bale.

Six ans après un Terminator 3 au succès critique mitigé, un nouvel épisode tourné simultanément surgit en salle sous la réalisation de Joseph McGinty, déjà connu pour ses deux adaptations de la série télévisée Drôles de Dames. Intitulé Terminator Renaissance, il se déroule essentiellement dans un futur en guerre de 2018 avec un John Connor adulte interprété par Christian Bale (Batman Begins, Le Prestige, Public Enemies). L’intrigue se concentre notamment sur Marcus Wright, condamné à mort joué par Sam Worthington (Avatar, Le Choc des Titans, Horizon Une Saga Américaine), qui part à la recherche de John après avoir rejoint des membres de la résistance.

Un jeune Kyle Reese en grande forme !
Un rendu hybride particulièrement réussi !

Parmi les personnages se trouvent aussi la femme de John sous les traits de la talentueuse Bryce Dallas Howard (La Jeune Fille de l’Eau, Spider-Man 3, Rocketman), le général de l’armée incarné par Michael Ironside (Top Gun, Total Recall, Starship Troopers) et une psychiatre jouée par psychiatre interprétée par Helena Bonham Carter (Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd, Harry Potter et l’Ordre du Phénix). On a également la surprise de retrouver un Kyle Reese adolescent, qui assure un lien solide avec le premier film de la saga aux côtés d’autres clins d’œil, comme les répliques culte « Viens avec moi si tu veux vivre ! » et « Je reviendrai ! ».

« Toi et moi, nous sommes en guerre : nous nous affrontions déjà avant même notre naissance. »
Une révélation qui produit son effet !

Élu gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger n’apparaît quant à lui que sous la forme d’un T-800 ayant son visage récréé numériquement lors d’une séquence en laboratoire pouvant rappeler le combat final des deux premiers jeux Resident Evil. Terminator Renaissance tranche fortement avec ses prédécesseurs par ses scènes d’action effrénées et son univers postapocalyptique parsemé de drones et de robots qui guettent à chaque recoin. Très soigné au niveau de la réalisation et du rendu hybride des visages, le film vaut surtout pour l’intrigue autour de Marcus, dont la mission camouflée apporte une nouvelle réflexion sur la relation homme-machine. Un très bon film qui renouvelle efficacement la saga !

 

Terminator Genisys

 

Date de sortie : 24 juin 2015 (Indonésie),
1er juillet 2015 (France)

Réalisateur : Alan Taylor
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Emilia Clarke, Jason Clarke, Jai Courtney, J. K. Simmons, Lee Byung-hun, Matt Smith
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Lorne Balfe
Scénaristes : Laeta Kalogridis et Patrick Lussier
Sociétés de production : Paramount Pictures, Skydance Productions, Annapurna Pictures et CPTC
Budget : 155 millions de dollars

L’iconique John Connor envoie son père Kyle Reese dans le passé…

Alors que les difficultés de négociation et les batailles juridiques n’en finissent plus de décider de l’évolution de la saga Terminator, Arnold Schwarzenegger effectue son grand retour dans un semi-reboot intitulé Terminator Genisys sous l’objectif d’Alan Taylor, qui avait participé à la réalisation des deux premières saisons de Games of Thrones avant de s’attaquer à Thor Le Monde des Ténèbres. Le film se déroule en 2029 alors que John Connor, incarné par Jason Clarke (Gatsby le Magnifique, Enfant 44, Simetierre) et d’office présenté comme le robuste leader de la résistance, s’en va attaquer Skynet avec son bras droit Kyle Reese pour en découdre définitivement. Mais c’était sans compter les ressources de l’intelligence artificielle, qui avait déjà programmé l’envoi d’un Terminator dans le passé afin d’éliminer Sarah Connor à la manière du film de 1984.

Une impression de déjà-vu qui s’installe rapidement.
« Viens avec moi si tu veux vivre ! »

Kyle se porte alors volontaire pour la secourir et se retrouve propulsé quarante-cinq ans en arrière dans un passé alternatif mêlant des événements des deux premiers films de la franchise avec de sympathiques clins d’œil. Entre un T-800 au visage jeune qui agresse une bande de punks, Kyle qui demande quel jour on est à un policier, ce dernier qui s’avère être un T-1000 sous les traits de Byung-Hun Lee (Le Bon, la Brute et le Cinglé, Red 2, Les Sept Mercenaires) et un deuxième T-800 qui vient affronter le premier, Terminator Genisys  joue efficacement avec les connaissances du spectateur. Interprétée par Emilia Clarke (Game of Thrones, Solo A Star Wars Story), Sarah Connor apparaît quant à elle modernisée avec un tempérament plus rebelle tout en étant axée sur l’humour.

« Vieux, pas obsolète. »
Un trio d’anthologie.

De son côté, Jai Courtney (Jack Reacher, Die Hard Belle Journée pour Mourir, Suicide Squad) joue un Kyle Reese moins charismatique qui se méfie beaucoup du T-800 avant de finalement s’entendre avec lui. Le casting est enrichi par la présence de JK Simmons (la trilogie Spider-Man, Whiplash, La La Land) dans le rôle d’un officier ayant survécu au T-1000 et compte également Matt Smith (Doctor Who, Last Night in Soho, House of the Dragon), dont le personnage fait littéralement basculer le personnage principal. S’emmêlant les pinceaux avec de nouveaux voyages dans le temps dont un vers le futur, le scénario a toutefois de quoi surprendre en faisant de John Connor la principale menace de l’humanité, une idée bienvenue qui apporte un renouveau appréciable.

Un antagoniste inattendu parmi les plus dangereux de la saga.
Des effets spéciaux à la pointe.

Pourvu d’effets spéciaux de grande qualité, le film s’intensifie toujours plus dans une surenchère de scènes d’action mais n’en oublie pas le retour de ses répliques culte avec les classiques « Je reviendrai ! » et « Viens avec moi si tu veux vivre ! » dans des contextes différents, mais aussi des nouvelles comme « Tu avances et tu ne te retourne pas ! » et surtout « Vieux, pas obsolète. », qui prend à contrepied la réplique du T-850 de Terminator 3. Malgré ses qualités qui en font un film tout à fait agréable, Terminator Genisys voit ses projets de suites annulés tandis que James Cameron effectue son retour comme producteur d’un reboot faisant directement suite aux deux premiers films de la saga. Une catastrophe qui fera replonger la franchise dans l’oubli…

 

Terminator Dark Fate

 

Date de sortie : 23 octobre 2019 (2h 09min)
Réalisateur : Tim Miller
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Gabriel Luna, Natalia Reyes
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Junkie XL
Scénaristes : David S. Goyer, Billy Ray et Justin Rhode
Sociétés de production : Paramount Pictures, Skydance Productions, Twentieth Century Fox, Lightstorm Entertainment et Mid Atlantic Films
Budget : 185 millions de dollars

Un personnage qui n’a plus rien à voir avec celui qu’on a connu.

Quatre ans après un Terminator Genisys mésestimé malgré sa proposition intéressante, James Cameron effectue son retour comme producteur pour tenter de créer un Terminator 3 plus proche des deux premiers épisodes, rayant d’office les autres films de la chronologie. Qu’à cela ne tienne, c’est Tim Miller (connu pour la première adaptation de Deadpool) qui est choisi pour réaliser cet opus de la dernière chance. L’action prend place à Mexico en 2020 où une jeune femme de vingt-et-un ans incarnée par Natalia Reyes se retrouve menacée par le Rev-9, un dangereux cyborg polymorphe joué par Gabriel Luna (Free Love, The Last of Us). Pour le contrer, elle est aidée par une soldate génétiquement modifiée, elle aussi venue du futur, interprétée par Mackenzie Davis (Et (beaucoup) Plus si Affinités, Blade Runner 2049, Tully).

Un jeu d’acteur qui ne fait pas vraiment honneur à la saga.
Une certaine classe dans le maniement des armes à feu.

La Sarah Connor d’origine effectue un retour (presque) tonitruant grâce au charisme de Linda Hamilton, ou plutôt ce qu’il en reste. Car si elle arbore une dégaine particulièrement badass, son jeu d’actrice est à peine supérieur à celui de ses pauvres collègues. Et l’enterrement de la saga Terminator surgit définitivement lors qu’ils retrouvent la trace d’un nouveau T-800 sous les traits d’Arnold Schwarzenegger, celui-là même qui assassine un John Connor vidé de toute fougue sous les yeux impuissants de sa mère dans la piètre scène d’introduction qui annonce d’emblée la couleur du scénario. Reconstitué en images de synthèse, l’Edward Furlong de Terminator 2 n’y effectue alors qu’une brève apparition.

Un concept de dédoublement qui avait de quoi faire mouche.
Un affrontement qui aurait pu être épique.

Et que dire du repentir ridicule de ce T-800, qui a acquis une conscience en menant une vie paisible entre deux couches à changer. Exploiter les sentiments du robot était pourtant la suite logique de Terminator 2, mais la mise en place subit une telle aseptisation à en faire pâlir les pires films Marvel que le personnage en devient navrant. On pourrait encore sauver les scènes d’action quelque peu agréables si elles n’étaient pas aussi répétitives et mal mises en scènes, avec des personnages lambda qui ne risquent pas de provoquer la moindre empathie tellement l’expression de leurs larmes est téléphonée. Pas si désagréable durant sa première heure, Terminator Dark Fate touche tellement le fond pendant la seconde que l’on ne peut espérer qu’une chose : l’oublier bien vite au profit des précédents.

 

Terminator Zero

 

Date de sortie : 29 août 2024 (8 épisodes)
Réalisateur : Masashi Kudo
Comédiens de doublage : Thierry Hancisse, Pierre Tessier, Thaïs Laurent, Kylian Rehlinger, Ingrid Donnadieu, Léovanie Raud, Isabelle Ganz, Cyril Mazzotti, Mathieu Buscatto
Genre : Animation, science-fiction
Nationalité : Américaino-japonais
Compositeurs : Michelle Birsky et Kevin Henthorn
Scénariste : Mattson Tomlin
Sociétés de production : Production IG, No Brakes, Skydance Television et Netflix Animation

Des personnages attachants grâce à leur écriture.

Alors que la saga semble au point mort depuis le (cala)miteux Dark Fate, Terminator effectue un retour inattendu dans une série animée venant s’inscrire comme une sorte de reboot du scénario. L’action prend place à Tokyo en 1997 en mettant en scène un certain Malcolm Lee, scientifique ayant développé son propre système d’intelligence artificielle. Nommée Kokoro, elle est conçue pour empêcher Skynet d’aboutir au jugement dernier, que Lee a vu dans ses cauchemars. Veuf et père de trois enfants, il est sans surprise poursuivi par un Terminator venu du futur tandis qu’Eiko, soldate de la résistance en 2022, est envoyée dans le passé pour le protéger et annuler le lancement de Kokoro, qui pourrait s’avérer incontrôlable.

Malcolm et les dangers de l’IA.
La voyage dans le temps comme thème central.

Pourvu d’une direction artistique léchée et d’une animation de qualité, Terminator Zero se pare d’un magnifique cadre japonais pour offrir une nouvelle dimension à la saga. Accompagnée de doublages français qualitatifs avec une écriture moderne (« Deux poids, deux mesures ! »), la série met en avant le thème de la négligence parentale, Malcolm étant tellement accaparé par son projet qu’il ne trouve que trop peu de temps pour s’occuper de ses enfants. Leur nourrice Misaki s’impose alors rapidement comme personnage clé qui les empêche d’être livrés à eux-mêmes dans une ville mise à feu et à sang.

Des images terrifiantes.
Un adversaire robuste.

/!\ SPOILERS /!\ Tandis que le chaos s’abat sur Tokyo, le scénario prend en effet une tournure dramatique tandis que les enfants voient leurs rapports se bousculer et Misaki apprend en même temps que le spectateur qu’elle est elle aussi une cyborg. Le rapport de l’homme à la machine reste alors au cœur du scénario, cette dernière n’étant pas toujours une menace. Utilisant les codes de l’animation avec beaucoup de justesse, Terminator Zero se démarque alors fortement des films par son esthétique particulièrement violente dans des scènes où le sang arrose les décors façon Mortal Kombat. Une série surprenante qui octroie une seconde jeunesse à la saga !

Joker Folie à Deux, de Todd Phillips

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Date de sortie : 1er octobre 2024 (2h 18min)
Réalisateur : Todd Phillips
Acteurs principaux : Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Brendan Gleeson, Catherine Keener, Zazie Beetz, Steve Coogan
Genre : Thriller musical
Nationalité : Américain
Compositrice : Hildur Guðnadóttir
Scénaristes : Todd Phillips et Scott Silver
Sociétés de production : Warner Bros., Bron Studios, DC Studios et Village Roadshow Pictures
Budget : 50
 millions de dollars

Une rencontre qui fait tout basculer.

Attendu de pied ferme après un premier film qui avait secoué le monde du cinéma en 2019, Joker Folie à Deux se concentre sur le procès d’Arthur Fleck deux ans après les émeutes qu’il avait engendrées à Gotham City. De nouveau sous les traits de Joaquin Phoenix (A Beautiful Day, Les Frères Sisters, Napoléon), il est interné à l’asile d’Arkham où il subit le courroux des gardiens, son geôlier étant incarné par Brendan Gleeson (Kingdom of Heaven, Harry Potter et les Reliques de la Mort, La Ballade de Buster Scruggs). Alors qu’il est amené à participer à une séance de musicothérapie, il se découvre une fascination réciproque pour Harleen Quinzel, interprétée par Lady Gaga (Sin City J’ai Tué Pour Elle, A Star is Born, House of Gucci).

Une mise en scène efficace malgré un curieux décalage avec le fond dramatique du scénario.
Un Harvey Dent étonnamment jeune et discret.

Adoptant le même ton lugubre et bouleversant que son prédécesseur, Joker Folie à Deux place ses deux protagonistes sur un même plan le long de nombreuses scènes de complicité aboutissant à des chansons réelles et imaginées, chorégraphiées lors de séquences rêvées en costume. S’installe alors une dissonance narrative qui donne un cachet particulier au film, bien que l’aspect comédie musicale paraisse un peu trop en décalage par rapport à la dramaturgie. Tandis que le scénario ne se dirige pas forcément là où le spectateur l’attend, Arthur devient de plus en plus pathétique avec les violences qu’il subit et la tristesse de sa chanson qu’il interprète par téléphone.

Une violence envers les minorités toujours aussi marquée.
Une réinterprétation surprenante du célèbre duo.

Plus psychologique qu’il n’y paraît, le film questionne également l’éventuelle schizophrénie du Joker par l’intermédiaire de son avocate, jouée par Catherine Keener (Into the Wild, Get Out, November Criminals). Une maladie qui fait écho à la présence du jeune Harvey Dent comme substitut du procureur sous les traits d’Harry Lawtey, le rôle mineur de ce dernier camouflant un clin d’œil du plus bel effet lors des dernières minutes. Alors que la relation entre le Joker et Harley s’amenuise, la violence soudaine des derniers actes aboutit à une fin ouverte inattendue tout en rappelant la série Gotham. Si son caractère perfectible l’empêche de faire aussi fort que son aîné, Joker Folie à Deux reste un des films expérimentaux les plus intéressants de l’année.

The Crow (2024) de Rupert Sanders

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Date de sortie : 21 août 2024 (1h 51min)
Réalisateur : Alex Proyas
Acteurs principaux : Bill Skarsgard, FKA Twigs, Danny Huston, Josette Simon, Laura Birn, Sami Bouajila, Jordan Bolger
Genre : Action, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Volker Bertelmann
Scénaristes : Zach Baylin et William Schneider
Sociétés de production : Hassell Free Productions, Electric Shadow Company, Davis Films, Edward R. Pressman Film Corporation et 30WEST
Budget : 50
 millions de dollars

Une romance qui ne saurait durer.

Trente ans après l’adaptation iconique mettant en scène Brandon Lee, The Crow obtient une nouvelle proposition cinématographique en 2024 sous l’objectif de Rupert Sanders (Blanche-Neige et le Chasseur, Ghost in the Shell). Très différent de son prédécesseur, il met en scène Bill Skarsgard (Ça, Assassination Nation, John Wick Chapitre 4) dans la peau d’un Eric Draven toxicomane qui lutte contre ses cauchemars dans un centre de réadaptation. Il se lie rapidement à Shelly Webster, musicienne addicte jouée par la chanteuse FKA Twigs, avant de s’enfuir et de se faire assassiner tous les deux par les membres d’une secte.

Des antagonistes au charisme limité.
Un style gothique très marqué.

Ressuscité par un corbeau, Eric obtient quelques pouvoirs mais ne change pas immédiatement d’apparence, le film étant davantage porté sur la romance avec une narration musicale onirique, qui ne parvient pas à tenir en haleine à elle seule. Malgré un style des plus léchés, le costume de The Crow apparaît trop tardivement et le caractère fragile du personnage principal peine à convaincre. Incarné par Danny Huston (Robin des Bois, Marlowe, Horizon Une Saga Américaine) et secondé par Laura Birn (Balade entre les Tombes), le principal antagoniste manque quant à lui fortement de charisme.

Comme dirait Sagat dans le film Street Fighter : « Il ne reste plus que la vengeance ! »
FINISH HIM !!

Au demeurant correct mais laissant un sentiment d’inachevé, cette  adaptation 2024 de The Crow s’égare dans des méandres poétiques avant d’en arriver à un véritable revenge movie durant la scène de l’opéra. Les chorégraphies sanglantes s’enchaînent avec une mise en scène soignée mais déjà vue dans plusieurs autres films du même genre, le niveau de violence rappelant fortement les fatalités de Mortal Kombat. Un long métrage à réserver aux curieux qui ne recherchent pas un copier-coller du style des années 90.

The Crow (1994) d’Alex Proyas

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Date de sortie : 4 février 1994 (Roumanie), 3 août 1994 (France) 
Réalisateur : Alex Proyas
Acteurs principaux : Brandon Lee, Rochelle Davis, Ernie Hudson, Michael Wincott, David Patrick Kelly, Tony Todd, Jon Polito, Bai Ling, Angel David, Michael Massee, Laurence Mason
Genre : Action, fantastique

Nationalité : Américain
Compositeurs : Graeme Revell et Brian Williams
Scénaristes : David J. Schow et John Shirley
Société de production : Miramax Films
Budget : 23
 millions de dollars

Une ville particulièrement malfamée.

Adaptation du comics éponyme de James O’Barr paru cinq ans plus tôt, The Crow constitue le tout dernier long métrage de la filmographie de Brandon Lee (Laser Mission, Dans les Griffes du Dragon Rouge, Rapid Fire), accidentellement tué par balles durant le tournage. Réalisé par Alex Proyas (Dark City, I Robot), il place le fils de Bruce Lee dans le rôle d’Eric Draven, guitariste de rock assassiné avec sa fiancée la veille de leur mariage par un gang en plein Détroit. Mystérieusement ressuscité par un corbeau, il se crée une identité de vengeur gothique et part assassiner ceux qui ont détruit sa vie.

Le Christ ressuscité !
Une vengeance à la hauteur de la violence du scénario.

Parsemé de violence à la manière d’un RoboCop, le film laisse place à un casting de criminels interprétés par David Patrick Kelly (Les Guerriers de la Nuit, Commando, Sailor et Lula), Michael Massee (Seven, Lost Highway, Catwoman) et Michael Wincott (The Doors, Robin des Bois Prince des Voleurs, 1492 Christophe Colomb), ce dernier étant épaulé par Tony Todd (Platoon, Bird, Candyman) et Bai Ling (Wild Wild West, Taxi 3). Correctement réalisé, le film multiplie toutefois les scènes d’action difficilement lisibles à cause de coupes bien trop nombreuses. Des réminiscences de l’assassinat viennent régulièrement enrichir le scénario pour mieux provoquer l’empathie du spectateur.

Top Dollar, dangereux meneur du gang.
Une dédicace qui a du style.

Film de super-héros sombre et violent, The Crow comporte un style visuel unique et une profondeur émotionnelle faisant écho aux Batman de Tim Burton, l’attitude et le faciès du héros pouvant rappeler la folie du Joker tandis que sa résurrection après défenestration renvoie à celle de Selina Kyle dans Batman Returns. Son maquillage blanc et ses vêtements en cuir vont de pair avec un univers porteur de la modernité des années 1990 dont le rock est le reflet, auquel s’ajoute plusieurs allusions au christianisme. Acclamé par la critique pour la performance de Brandon Lee, The Crow reste un des films fantastiques les plus emblématiques des années 90.

« Si les êtres que nous aimons nous sont arrachés, pour qu’ils vivent longtemps, il ne faut jamais cesser de les aimer. Les immeubles brûlent, les gens meurent, mais l’amour véritable est éternel. »

Beetlejuice Beetlejuice, de Tim Burton [La critique du film]

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Date de sortie : 11 septembre 2024 
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs principaux : Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega, Monica Bellucci, Catherine O’Hara, Willem Dafoe
Genre : Fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Danny Elfman
Scénaristes : Alfred Gough et Miles Millar
Sociétés de production : Warner Bros. Pictures, Plan B Entertainment et KatzSmith Productions et Scott Free Productions
Budget : 100
 millions de dollars

Synopsis

Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille.

 

L’Avis d’Emmanuel

Un duo devenu mythique !

Espérée depuis tant d’années par les fans de Tim Burton, une suite de Beetlejuice voit finalement le jour trente-six ans plus tard, le réalisateur ayant la ferme intention de renouer avec son univers macabre et carnavalesque dans un nouveau film parsemé d’humour noir. Le scénario est d’abord centré sur la vie de Lydia Deetz, toujours incarnée par Winona Ryder (Edward aux Mains d’Argent, Dracula, Stranger Things), qui anime une émission sur le surnaturel produite par son fiancé Rory, sous les traits de Justin Theroux (American Psycho, Mulholland Drive, Star Wars Les Derniers Jedi). Si Jeffey Jones est absent du fait de la mort de son personnage Charles Deetz, Catherine O’Hara (Maman j’ai Raté l’Avion, Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, Argylle) reprend son rôle de Delia Deetz tandis que Michael Keaton (Batman, Batman Returns, Dumbo) revient en très grande forme pour incarner un Beetlejuice plus déjanté que jamais.

Jenna Ortega désormais véritable scream queen !
Willem Dafoe s’éclate comme un fou !

Tim Burton propose néanmoins un casting cinq étoiles puisque ce dernier est enrichi par la présence de Jenna Ortega (Scream, X, Mercredi), fille de Lydia qui ne croit pas aux histoires de fantôme de sa mère avant de se retrouver piégée dans l’Après-Vie suite à un rencard qui a mal tourné. Le casting est également complété par Delores, ex-femme de Beetlejuice jouée par Monica Belluci (Astérix & Obélix Mission Cléopâtre, Matrix Reloaded, Spectre) qui cherche à se venger de ce dernier, ainsi que par Willem Dafoe (Spider-Man, Nightmare Alley, Pauvres Créatures), qui interprète un ancien acteur devenu policier dans l’Après-Vie. On retrouve même Danny DeVito (Mars Attack, Man on the Moon, Big Fish) dans un petit rôle qui apporte du cachet au scénario.

Une salle d’attente toujours aussi bien fréquentée.
Un personnage charismatique qui aurait mérité une plus grande importance.

Sublimée par les remix musicaux de Danny Elfman et par une esthétique qui n’a rien perdu de sa superbe, la réalisation se veut bluffante tant l’univers de Beetlejuice est enrichi de créatures parfois assez sanglantes et d’effets spéciaux parfaitement maîtrisés. Les clins d’œil au premier film sont légion, notamment la reprise décalée de « Banana Boat Song » d’Harry Belafonte sous la forme d’une chorale d’enterrement, complétée par des chansons comme « Tragedy » des Bee Gees et « MacArthur Park » de Richard Harris. S’il est fort regrettable que les antagonistes aient finalement un rôle assez mineur et que leur sort soit aussi vite expédié, Beetlejuice Beetlejuice s’impose comme une grande réussite rappelant l’immense savoir-faire de son réalisateur en termes d’esthétique macabre.

 

L’Avis d’Orel

C’est en grande forme que nous revient Tim Burton, son dernier long-métrage date de 2019 : c’était Dumbo, qui était loin d’être désagréable. Cependant avec ce film, on était loin de ce à quoi il nous avait habitué avec Alice au Pays des Merveilles, même si sa patte artistique était reconnaissable, cela n’avait pas convaincu beaucoup de monde. Par la suite, il y eu la série Mercredi sur Netflix, première collaboration avec Jenna Ortega jouant le rôle principal. C’est trente-six ans après que Burton décide de faire revenir Beetlejuice d’entre les morts : ce qui était un fantasme des fans devient donc une réalité car Tim Burton a exauxé leur souhait. On prend presque tous les mêmes, et on recommence avec des petits nouveaux en plus et c’est une réussite !

Lydia Deetz est une présentatrice de télé dans une émission où elle prend contact avec des fantômes afin de les faire disparaître pour aider des gens hantés par ces derniers. Elle apprend par sa mère que son père est mort, lors de l’un de ses voyages où son avion s’est crashé en mer et puis par la suite il fut dévoré par un requin. Elle retourne donc à Winter River pour la sépulture et doit aller chercher sa fille Astrid, une ado rebelle avec qui elle est en conflit. Les voilà donc toutes les deux de retour à Winter River, où Astrid et sa mère ne font que se disputer. Puis Astrid fait la rencontre de Jeremy, un jeune homme dont elle tombe sous le charme et qui cache un terrible secret. Pendant ce temps, la femme décédée de Beetlejuice revient à la vie : elle reconstitue son corps et compte bien retrouver son ex-mari, avalant toutes les âmes qui se trouvent sur son chemin.

La fille de Lydia étant en danger, celle-ci n’a d’autre choix que de faire appel à Beetlejuice, alors qu’elle est sur le point de se marier avec Rory le jour d’Halloween. Entre un Beetlejuice encore fou d’amour pour Lydia, la fille de cette dernière en grand danger et l’ex de Beetlejuice qui ne cherche que vengeance tout est possible, sans oublier Jackson, flic du royaume des morts et ancien acteur qui enquête sur les morts causés par l’ex-femme de Beetlejuice. C’est avec plaisir que l’on retrouve l’univers fantasque de Tim Burton, on craint toujours que les vieilles franchises ne fassent une redite, ce qui était un peu le cas des dernières franchises revenues. Tim Burton a bien compris qu’il ne fallait pas faire la même chose, l’univers est le même mais l’histoire est nouvelle. Tim Burton nous régale avec sa mise en scène et cela faisait bien longtemps, ce qui fait encore plus plaisir quand il fait revenir Beetlejuice.

C’est Alfred Gough et Miles Millar au scénario du film, qui travaillent sur Mercredi également avec Tim Burton. Les deux scénaristes travaillent toujours ensemble comme sur le scénario de Spider-Man 2 par exemple. Dans cette nouvelle écriture de Beetlejuice, ils remettent en avant Lydia, qui est désormais une mère, quant à son mari il est décédé. Au sein de ce récit il y a ce conflit entre Lydia et sa fille, où cette dernière ne croit pas aux fantômes et elle en veut à sa mère. Astrid est une ado rebelle, qui surmonte mal la mort de son père ; elle est difficile avec sa mère, qui ne sait comment s’y prendre avec elle. Puis il y a ce jeune homme Jeremy, que va rencontrer Astrid. Beetlejuice est au final peu présent, car c’est un film qui se focalise surtout sur Lydia et sa fille. Il y a ce conflit entre Lydia et sa fille, où un voyage chez les morts les rapprochera.

Il y a ce policier enquêtant sur ces morts, que sème l’ex-femme de Beetlejuice en avalant les âmes de ses victimes, flic qui n’a pas oublié l’ex-acteur qu’il fut dans le passé. Rire en parlant de la mort, c’est ce que propose Beetlejuice Beetlejuice. Le premier aussi c’était le cas, et ça fonctionne très bien. Beetlejuice est le même, et les autres aussi, même s’ils ont évolué comme Lydia par exemple. Michael Keaton reprend son rôle de Beetlejuice, Winona Ryder est de nouveau Lydia. Jenna Ortega joue Astrid la fille de Lydia. Willem Dafoe est le policier du monde des morts, où le comédien semble s’amuser comme un fou. Catherine O’Hara revient aussi dans le rôle de Delia. Monica Bellucci interprète l’ex-femme de Beetlejuice. Ce qui est dommage c’est que Tim Burton expédie des personnages assez rapidement, ce qui reste le petit défaut du film. On retrouve avec plaisir les décors fantasques de cet univers. Aussi bien que le premier film, Beetlejuice, Beetlejuice est un retour réussi dans le monde des morts.

Alien : du Huitième Passager à Alien Romulus

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Alien
Le Huitième Passager

 

Date de sortie : 28 mai 1979 (URSS),
12 septembre 1979 (France)

Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs principaux : Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Yaphet Kotto, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm
Genre : Science-fiction, épouvante
Nationalité : Américano-britannique
Compositeur : Jerry Goldsmith
Scénariste : Dan O’Bannon
Sociétés de production : Brandywine Productions, Twentieth Century Fox Film Corporation, Pinewood Studios et Scott Free Productions
Budget : 11
millions de dollars

Un équipage qui n’aurait jamais été préparé pour ce qui l’attend.

Film de science-fiction horrifique mettant en scène l’iconique créature imaginée et créée par le plasticien Hans Ruedi Giger, Alien Le Huitième Passager constitue le deuxième film de Ridley Scott (Robin des Bois, House of Gucci, Napoléon), sorti deux ans après Les Duellistes. Écrit par Dan O’Bannon, dont le scénario s’inspire en partie de Dark Star, tout premier film de John Carpenter, il suit la dérive de l’équipage d’un cargo spatial appelé le Nostromo en 2122, dont les membres sont tirés de leur léthargie plus tôt que prévu par l’ordinateur de bord pour vérifier si une planète voisine n’abriterait pas une vie extraterrestre.

Quand ton contrat d’impose d’explorer une planète inconnue…
Des œufs de mauvais augure.

Interprété par John Hurt (Midnight Express, Elephant Man, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal), l’officier Kane se fait rapidement attaquer par une créature arachnide sortie d’un œuf avant d’être transpercé de l’intérieur par un jeune alien, qui devient la principale menace à bord. Concrétisant un huis clos particulièrement anxiogène, le réalisateur met en place une intrigue qui sait prendre son temps pour instaurer une ambiance sombre et mystérieuse à travers de superbes décors et les compositions de Jerry Goldsmith (Rambo, Basic Instinct, Malice), l’alien n’apparaissant qu’au beau milieu du film. La présence d’un androïde sous les traits d’Ian Holm (La Rose et la Flèche, Brazil, Frankenstein) permet en outre d’agrémenter le lore en vue des futures suites de la licence.

Le facehugger, stade larvaire de l’alien.
Un chestburster particulièrement gore.

Contribuant à faire connaître Ridley Scott au grand public, Alien lance également la carrière de Sigourney Weaver (SOS Fantômes, 1492 Christophe Colomb, La Jeune Fille et la Mort), qui devient une des premières actrices à incarner une héroïne marquante au cinéma, aux côtés de Linda Hamilton dans la saga Terminator. Le reste du casting comporte d’ailleurs plus d’une tête connue avec Tom Skerritt (MASH, Dead Zone, Top Gun), Yaphet Kotto (L’Affaire Thomas Crown, Vivre et Laisser Mourir, Running Man), Veronica Cartwright (Les Oiseaux, L’Étoffe des Héros, Les Sorcières d’Eastwick) et Harry Dean Stanton (Le Parrain II, New York 1997, Christine).

Un rendu particulier pour l’intérieur de l’androïde.
Un danger jusque dans les dernières secondes.

Véritable prouesse pour son époque, Alien Le Huitième Passager provoque une forte influence dans la pop culture, à commencer par le cinéma lui-même avec des films comme The Thing, John Carpenter s’inspirant du réalisateur qui s’était lui-même inspiré de son premier film. Une transition opère également du côté des jeux vidéo avec des sagas comme Contra et R-Type, mais surtout Metroid, qui met en scène une héroïne en armure face à des créatures spatiales naissant dans des œufs et dont l’ennemi principal porte le nom de Ridley. Le début d’une saga lourde de sens sur la société de la seconde moitié du XXème siècle, complétée par quatre suites, deux préquels et plusieurs jeux vidéo, dont le suffocant Alien Isolation.

 

Alien Romulus

 

Date de sortie : 14 août 2024 (1h 59min)
Réalisateur : Fede Alvarez
Acteurs principaux : Cailee Spaeny, David Jonsson, Isabela Merced, Archie Renaux, Spike Fearn, Aileen Wu
Genre : Science-fiction, épouvante
Nationalité : Américano-britannique
Compositeur : Benjamin Wallfisch
Scénaristes : Fede Alvarez et Rodo Sayagues
Sociétés de production : 20th Century Studios et Scott Free Productions
Budget : 80
 millions de dollars

Alien, nouvelle génération.

Pour les quarante-cinq ans de la saga, Alien effectue de nouveau son retour dans un interquel réalisé par Fede Alvarez (Evil Dead, Don’t Breathe, Millénium Ce qui ne me tue pas). Se déroulant une vingtaine d’années après Alien Huitième Passager et vingt ans avant Aliens Le Retour, Alien Romulus cherche à renouer avec les deux œuvres originales en alliant une atmosphère angoissante en huis clos à des scènes d’action hollywoodiennes. À la manière du Scream de 2022, le réalisateur modernise également la franchise avec un casting de jeunes acteurs comprenant Cailee Spaeny (Pacific Rim Uprising, Priscilla, Civil War) et Isabela Merced (Sicario, Dora et la Cité Perdue, Madame Web).

Un des plans les plus iconiques du film.
Un plan de terreur classique mais efficace.

L’intrigue suit en effet une bande de jeunes souhaitant quitter la colonie spatiale qui les exploitent en dérobant un vaisseau qu’ils croient abandonné en vue d’une autre planète. Manque de chance, ce dernier s’avère être infesté de facehuggers particulièrement agressifs donnant lieu à d’intenses courses poursuites. Accompagnés de l’androïde Andy interprété par David Jonsson dont le comportement évolue à la suite de mises à jour, les héros font également connaissance avec Rook, un androïde endommagé ayant le visage d’Ian Holm pour mieux rappeler Ash du premier film.

Des scènes d’action bien réalisées.
Une créatures non sans rappeler les ANMC de Parasite Eve II.

Faisant directement allusion à la jeunesse du XXIème siècle qui aspire à une vie meilleure, le film s’inspire également de la mythologie romaine avec la station Romulus, les laboratoires Romulus et Rémus, mais aussi de la mythologie grecque avec le gène Prométhée censé faire prospérer l’humanité. Ne lésinant pas sur le gore, Alien Romulus effectue aussi de nombreux clins d’œil à plusieurs films de la franchise, qu’il s’agisse de la réplique « Ne la touche pas, sale pu** ! », du gros plan montrant l’alien qui se rapproche du visage effrayé de l’héroïne ou encore de la créature mi-humaine mi-alien, rappelant immanquablement l’alien de chair et de sang d’Alien La Résurrection. Un film correct et intéressant pour ses thématiques !

Horizon : une Saga Américaine de Kevin Costner

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Date de sortie : 26 juin 2024 (Islande), 3 juillet 2024 (France)
Réalisateur : Kevin Costner
Acteurs principaux : Kevin Costner, Sienna Miller, Sam Worthington, Jena Malone, Michael Rooker, Abbey Lee Kershaw, Isabelle Fuhrman
Genre : Western
Nationalité : Américaine
Compositeur : John Debney
Scénaristes : Kevin Costner et Jon S. Baird
Sociétés de production : New Line Cinema et Territory Pictures
Budget : 50 millions de dollars

Des scènes de tension inhérentes au genre.

Western marquant le grand retour de Kevin Costner (Danse avec les Loups, Robin des Bois Prince des Voleurs, Postman) à la réalisation vingt ans après Open Range, Horizon Une Saga Américaine constitue le premier chapitre d’une trilogie qui se déroule dans l’Ouest américain sur une période de quinze ans précédant et suivant la guerre de Sécession. Prenant place en 1859 puis en 1863, l’intrigue suit la vie de plusieurs pionniers et leurs confrontations avec les Apaches. Le réalisateur lui-même y incarne le marchand de chevaux Hayes Ellison, rapidement courtisé par la prostituée Marigold, sous les traits d’Abbey Lee Kershaw (Mad Max Fury Road, The Neon Demon, Old).

Un récit réconté selon plusieurs points de vue.
Des personnages charismatiques.

Si le scénario s’intéresse principalement à la survivante Frances Kittredge et au lieutenant Trent Gephardt, respectivement joués par Sienna Miller (Layer Cake, Stardust Le Mystère de l’Étoile, American Sniper) et Sam Worthington (Avatar, Le Choc des Titans, Tu ne Tueras Point), il met aussi en scène des personnages charismatiques interprétés par Michael Rooker (Replicant, Super, The Walking Dead), Jamie Campbell Bower (Sweeney Todd, Harry Potter et les Reliques de la Mort, Stranger Things) et Jeff Fahey (Wyatt Earp, Lost, Alita Battle Angel). Mises en avant tout au long du film, les femmes ne sont pas en reste avec la présence de Jena Malone (Into the Wild, Nocturnal Animals, Rebel Moon Enfant du Feu) et d’Isabelle Fuhrman (Esther, Hunger Games, After Earth).

Une romance qui surgit pendant la guerre.
Un gentleman extraordinaire…

Pourvu d’une très belle réalisation qui prouve que Kevin Costner n’a rien perdu de ses talents, le film parvient à maintenir un bon rythme pendant trois heures avec plusieurs histoires qui s’entrecroisent autour d’Horizon, ville moderne représentant l’avenir à atteindre. Si les dialogues sont nombreux, l’action est aussi présente durant quelques passages, le principal ne lésinant pas sur la violence avec un incendie des plus impressionnants. L’absence de manichéisme se fait également ressentir par les points de vue de chaque camp, le chef Apache remettant lui-même en question les actions de son peuple. Auréolé de superbes musiques composées par John Debney (Hocus Pocus, L’Île aux Pirates, Menteur Menteur), ce premier Horizon pose les bases d’une production solide dont on espère voir le dénouement malgré son échec commercial.

 

Brisby et le Secret de NIMH, premier film de Don Bluth

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Date de sortie : 15 juillet 1982 (République Fédérale Allemande), 8 décembre 1982 (France)
Réalisateur : Don Bluth
Comédiens de doublage : Jane Val, Micheline Dax, Jean Martinelli, Georges Atlas, Guy Chapellier, Jackie Berger
Genre : Animation, drame
Nationalité : Américaine
Compositeur : Jerry Goldsmith
Scénaristes : Don Bluth, Gary Goldman, John Pomeroy et Will Finn
Société de production : Don Bluth Productions
Budget : 7 millions de dollars

Un synopsis qui se montre d’emblée dramatique.

Adaptation animée du roman éponyme de Robert C. O’Brien, Brisby et le Secret de NIMH constitue le tout premier long métrage réalisé par Don Bluth (Fievel et le Nouveau Monde, Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, Charlie mon Héros), ce dernier ayant pris son indépendance en créant son propre studio de production après que Disney lui a refusé ce projet estimé trop sombre. Le scénario prend place dans un champ aux abords d’une ferme alors que Madame Brisby, mère de quatre souriceaux, part à la recherche d’un remède pour soigner la pneumonie de son jeune fils avant de devoir trouver un moyen de déplacer leur habitat en urgence à cause de la dangerosité des tracteurs lors des moissons en approche.

De très jolis arrières-plans.
Une hostilité permanente.

Détaillé au niveau de son animation, le film se démarque fortement de la concurrence de son époque par un univers glauque pourvu d’un certain nombre de personnages au rendu hostile ou inquiétant, qu’il s’agisse du chat Dragon, du chef des rats Nicodemus ou du grand hibou imposant. Le scénario va même jusqu’à faire référence au National Institute of Mental Health, institution gouvernementale américaine pour la santé ici utilisée comme organisation ayant effectué d’étranges expériences sur des rats. Si l’histoire ne raconte rien d’exceptionnel, tout se joue au niveau de la qualité de sa narration, qui sait aussi instaurer des moments plus apaisants avec l’unique chanson « Pour l’Amour d’un Enfant », ou encore comiques avec le corbeau Jérémy, qui n’arrête pas de s’emmêler dans des fils.

Un des personnages les plus impressionnants.
Un antagoniste qui aurait plus être plus percutant.

Lors de sa sortie française, Brisby et le Secret de NIMH a notamment bénéficié du talent de plusieurs comédiens de doublages. On trouve ainsi Micheline Dax (Cléopâtre dans Astérix et Cléopâtre, Bianca Castafiore dans Tintin et le Lac aux Requins, Ursula dans La Petite Sirène) pour Tatie Musaraigne, Jacques Balutin (Tweedle Dum dans Alice au Pays des Merveilles, Kay dans Merlin l’Enchanteur, Zig-Zag dans Toy Story) pour Jérémy, Guy Chapellier (Jim Chéri dans La Belle et le Clochard, le prince Philippe dans La Belle au Bois Dormant, Ryu dans le film animé Street Fighter II) pour le rat Justin ou encore Jackie Berger, connue pour ses  nombreuses voix d’enfants. Le film marque également le dernier doublage de Jean Martinelli (Shere Kahn dans Le Livre de la Jungle, le roi Richard dans Robin des Bois, César dans Les Douze Travaux d’Astérix) avant son décès. Un film d’anthologie ayant pleinement lancé la carrière de Don Bluth dans la réalisation de longs métrages animés qui ont marqué toute une génération.

 

Contenu de l’édition :

  • Boîtier Digipack 3 volets avec étui
  • Blu-ray du film (82’46 »)
  • DVD du film (79’22 »)
  • 5 cartes postales
  • Interview de Xavier Kawa-Topor, spécialiste du cinéma d’animation (2024, 26’58 »)
  • Making of d’époque (inédit, HD d’après scan 16mm, 52’05 », VOST)
  • Bande-annonce (2’21 », VOST)

Le Comte de Monte-Cristo (2024), d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte

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Date de sortie : 28 juin 2024 (2h 58min)
Réalisateurs : Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Acteurs principaux : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte, Patrick Mille, Anamaria Vartolomei
Genre : Aventure, historique
Nationalité : Française
Compositeur : Jérôme Rebotier
Scénaristes : Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Sociétés de production : Chapter 2 et Pathé Films, en coproduction avec Fargo Films et M6 Films
Budget : 43 millions d’euros

Ayant subi les pires affronts, Dantès est bien décidé à régler ses comptes.

Adaptation du roman éponyme d’Alexandre Dumas par Alexandre de La Patellière (Le Prénom, Le Meilleur reste à venir) et Matthieu Delaporte (La Jungle, Un Illustre Inconnu), Le Comte de Monte-Cristo propose une version modernisée de cette célèbre histoire de vengeance se déroulant au début du XIXème siècle, avec le talentueux Pierre Niney (Yves Saint Laurent, Sauver ou Périr, OSS 117 Alerte Rouge en Afrique Noire) dans le rôle principal. Jeune marin promu capitaine sur le point de se marier avec la ravissante Mercédès Herrera sous les traits d’Anaïs Demoustier (La Fille au Bracelet, Noembre, Daaaaaali !), Edmond Dantès est en effet dénoncé comme sympathisant bonapartiste par trois hommes et ressurgit tel Batman après quatorze années d’enfermement sous sa nouvelle identité.

Des dialogues bien construits servis par de magnifiques décors.

 

Un trio d’antagonistes au charisme avéré.

Film d’aventure grandiose, Le Comte de Monte-Cristo se montre bien plus convaincant que le diptyque des Trois Mousquetaires D’Artagnan et Milady par la qualité de sa réalisation, de ses costumes d’époque et de ses décors, allant du massif de la Clape à la chapelle de Villeneuvette en passant par le château d’If. Les musiques au violon viennent fortement renforcer l’intrigue tandis que Pierre Niney excelle dans son interprétation, son personnage se plaisant à se vêtir de toutes sortes de masques pour parvenir à ses fins. Sachant s’entourer de personnages secondaires attachants comme Haydée et André de Villefort, il va même jusqu’à leur faire répéter les répliques qu’ils devront prononcer durant certains passages, le parallèle entre la préparation et la réalité étant efficacement mis en scène.

Une vengeance astucieusement menée.
De mélancoliques retrouvailles.

Du haut de ses trois heures, le film se montre étonnamment bien rythmé et régale le spectateur par son jeu d’acteur et son casting cinq étoiles. En plus des deux personnages principaux, les traîtres sont en effet incarnés par Bastien Bouillon (La Nuit du 12, Simone Le Voyage Du Siècle, Un Homme en Fuite), Laurent Lafitte (Mais qui a Re-Tué Pamela Rose, Elle, Au Revoir Là-Haut) et Patrick Mille (99 Francs, Les Trois Mousquetaires D’Artagnan et Milady). Concrétisant une vengeance astucieuse mais qu’on aurait pu imaginer plus violente dans son exécution, Le Comte de Monte-Cristo s’impose aisément comme un des meilleurs films français de sa génération.